Retour à Poitiers dans des trains presque pleins. Bizarre : s'agit-il du long week end de Pentecôte (mais le lundi n'est plus férié), ou bien de l'effet des 35 heures qui libère le vendredi après-midi pour nombre de gens ? Et pas mal de vélos dans le TER de Mont de Marsan à Bordeaux... Prévoir donc d'arriver vingt bonnes minutes à l'avance lors du grand retour : 2 juin prochain.
Vendredi soir, au Festival de Vivonne, nous assistons au concert de Gillie McPherson, la chanteuse irlandaise. Nous sommes fidèles à ce Festival, et l'an passé, avions redécouvert Nadau (qui s'appelait autrefois Los de Nadau), un groupe béarnais qui chantait en occitan des chansons souvent humoristiques avec un entrain formidable. Mais là, nous sommes un peu déçus : la voix doit être belle et veloutée, mais en chantant, elle s'égare dans la raucité un peu trop souvent, et les arrangements sont un peu trop électriques pour mon goût. Dommage, certaines chansons étaient très belles...
Et aujourd'hui, nous fêtons nos vingt-huit ans de mariage, noces de nickel, paraît-il. Vingt-huit, beau nombre. Contre vents et marées, nous avons surnagé dans les méandres de la conjugalité, devenue difficile en ce début de XXIème siècle, si j'en juge par ce que je vois autour de moi. Mais j'ai toujours fait ma devise de la chanson de Jean Ferrat, C'est beau la vie, que chantait aussi Isabelle Aubret, et en particulier de cette strophe :
Tout ce que j'ai failli perdreVendredi soir, au Festival de Vivonne, nous assistons au concert de Gillie McPherson, la chanteuse irlandaise. Nous sommes fidèles à ce Festival, et l'an passé, avions redécouvert Nadau (qui s'appelait autrefois Los de Nadau), un groupe béarnais qui chantait en occitan des chansons souvent humoristiques avec un entrain formidable. Mais là, nous sommes un peu déçus : la voix doit être belle et veloutée, mais en chantant, elle s'égare dans la raucité un peu trop souvent, et les arrangements sont un peu trop électriques pour mon goût. Dommage, certaines chansons étaient très belles...
Et aujourd'hui, nous fêtons nos vingt-huit ans de mariage, noces de nickel, paraît-il. Vingt-huit, beau nombre. Contre vents et marées, nous avons surnagé dans les méandres de la conjugalité, devenue difficile en ce début de XXIème siècle, si j'en juge par ce que je vois autour de moi. Mais j'ai toujours fait ma devise de la chanson de Jean Ferrat, C'est beau la vie, que chantait aussi Isabelle Aubret, et en particulier de cette strophe :
Tout ce qui m'est redonné
Aujourd'hui me monte aux lèvres
En cette fin de journée
Repas au restaurant chinois, où un vieux monsieur à la table voisine nous dit avoir découvert la cuisine asiatique lors de la guerre d'Indochine, en 1949. Depuis, il y est resté fidèle. Me reviennent alors en mémoire les années 52 à 54, où, sachant lire, je découvrais à la fois l'histoire en train de se faire et la géographie au travers de cette guerre justement, dans le quotidien Sud-Ouest, qui titrait souvent sur l'Indochine et publiait des cartes du théâtre des opérations. Mon goût pour les cartes géographiques, ma passion de l'histoire sont-ils nés là ?
Après tout, c'est bien dans ce journal-là aussi que j'ai pris goût au cyclisme en vibrant aux exploits de Fausto Coppi, puis à partir de l'année suivante, de Louison Bobet. Bien que très jeunes, mon frère aîné Michel et moi, nous lisions tous les articles consacrés au Tour de France, et, pour vérifier les résultats et les classements, nous avons appris en un rien de temps les tables de multiplication, à additionner, soustraire, multiplier et diviser, et, dès l'âge de sept ou huit ans, savions calculer les moyennes horaires, additionner des heures, des minutes et des secondes, et suivre sur la carte de France les déplacements des coureurs.
Envoyé en vacances chez mon cousin de Gouze, dans les Basses-Pyrénées, où ma tante était chargée de me remplumer, je continuais à vivre aux accents du Tour. Admirables oncle Alfred et tante Marie qui, à défaut de me "remplumer", ont réussi à me faire aimer passer à table, ce qui n'est déjà pas si mal, car c'était loin d'être gagné, mon aversion pour le beurre et les produits laitiers me faisant redouter tout ce qui était contenu dans une assiette ! Et aussi à m'apprendre à faire du vélo, au prix d'une de mes dernières dents de lait qui s'est cassée lors d'une chute mémorable...
Et c'est à eux que je dédierai en pensée mes dernières lectures la semaine prochaine, puisque je serai hébergé chez mon cousin, retrouvé l'an passé, après de longues années de séparation : comme quoi la retraite a du bon...
Et puisque ce journal est un reflet du passé dans le présent, signalons que j'ai reçu récemment un courrier électronique de Michel Baglin, connu alors que j'étais en poste à Auch dans les années 70, où il était journaliste pour la Dépêche du Midi. Michel Baglin était poète, il a continué à écrire, et je recommande en particulier Entre les lignes, un recueil de nouvelles, et La lettre de Canfranc, magnifique évocation nostalgique de la ligne ferroviaire du Somport. Il est prêt à m'accueillir l'an prochain dans la région toulousaine lors de mon prochain cycle de cyclo-lectures... Vivent les retrouvailles !
Après tout, c'est bien dans ce journal-là aussi que j'ai pris goût au cyclisme en vibrant aux exploits de Fausto Coppi, puis à partir de l'année suivante, de Louison Bobet. Bien que très jeunes, mon frère aîné Michel et moi, nous lisions tous les articles consacrés au Tour de France, et, pour vérifier les résultats et les classements, nous avons appris en un rien de temps les tables de multiplication, à additionner, soustraire, multiplier et diviser, et, dès l'âge de sept ou huit ans, savions calculer les moyennes horaires, additionner des heures, des minutes et des secondes, et suivre sur la carte de France les déplacements des coureurs.
Envoyé en vacances chez mon cousin de Gouze, dans les Basses-Pyrénées, où ma tante était chargée de me remplumer, je continuais à vivre aux accents du Tour. Admirables oncle Alfred et tante Marie qui, à défaut de me "remplumer", ont réussi à me faire aimer passer à table, ce qui n'est déjà pas si mal, car c'était loin d'être gagné, mon aversion pour le beurre et les produits laitiers me faisant redouter tout ce qui était contenu dans une assiette ! Et aussi à m'apprendre à faire du vélo, au prix d'une de mes dernières dents de lait qui s'est cassée lors d'une chute mémorable...
Et c'est à eux que je dédierai en pensée mes dernières lectures la semaine prochaine, puisque je serai hébergé chez mon cousin, retrouvé l'an passé, après de longues années de séparation : comme quoi la retraite a du bon...
Et puisque ce journal est un reflet du passé dans le présent, signalons que j'ai reçu récemment un courrier électronique de Michel Baglin, connu alors que j'étais en poste à Auch dans les années 70, où il était journaliste pour la Dépêche du Midi. Michel Baglin était poète, il a continué à écrire, et je recommande en particulier Entre les lignes, un recueil de nouvelles, et La lettre de Canfranc, magnifique évocation nostalgique de la ligne ferroviaire du Somport. Il est prêt à m'accueillir l'an prochain dans la région toulousaine lors de mon prochain cycle de cyclo-lectures... Vivent les retrouvailles !
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