De fait, me revoilà.
Après plusieurs mois de repos - très relatif, car je n'ai pas cessé de faire de vélo, dans la Vienne bien entendu, mais aussi en Bretagne le long du canal de Nantes à Brest, de Châteaulin à Malestroit, d'engranger des lectures, de lire à haute voix, en famille, à la Maison d'arrêt ou en public - je vais reprendre mon journal, au fur et à mesure de l'avancée du projet 2008 : cette fois, j'envisage de parcourir le sud et le sud-est, du Gers à la Savoie, probablement plus de 1500 km.
J'ai lancé quelques appels à des bibliothèques, sans grand résultat, faut bien dire. Je me rends compte que ça se fera plus par connaissances, bibliothécaires connus, famille, amis, que par un appel dans le désert. Ou bien on ne lit pas les courriers que j'ai envoyés, ou bien on ne sait plus écrire, puisque je n'ai guère de réponse, même par mél, ou bien on n'est pas intéressé par une animation gratuite, ou bien on a de mauvais échos de mes prestations du printemps dernier ! Tout est possible, il va donc falloir que je prenne mon bâton de pélerin, c'est-à-dire le téléphone, que je n'aime pas trop, avouons... Je préfèrerais être appelé, plutôt que de quémander une réponse !
Bon, on verra bien, nous ne sommes que fin octobre. L'an dernier, j'avais fait mes démarchages en janvier seulement, j'ai donc un peu d'avance.
La Bibliothèque départementale du Gers doit m'organiser ma semaine de départ, fixée du 24 au 29 mars... Dans l'Hérault et dans le Gard, j'ai des contacts avérés, des dates à fixer.
A l'occasion de Lire en fête, j'ai été invité à Auch récemment pour fêter Marius Noguès, le paysan-écrivain sur qui j'avais écrit une conférence en 1975 pour l'Association des amis de la Bibliothèque centrale de prêt. Ce texte a été publié deux fois, en préface à Grand guignol à la campagne, la nouvelle oeuvre que Marius venait d'écrire et dont il m'avait confié le manuscrit, puis dans le Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers. Ce fut en fait mon premier texte publié.
J'ai retrouvé avec plaisir Marius, à peine marqué par les ans, 88 ans tout de même, toujours aussi féroce dans sa dénonciation de l'industrialisation de la campagne. J'en ai profité pour relire ses textes, qui n'ont rien perdu de leur fraîcheur et de leur charme, de leur poésie aussi ; j'étais enchanté.
Et j'ai revu aussi mes anciennes collègues, dont deux encore sont en activité, et qui m'avaient retrouvé grâce à mon site, retrouvailles chaleureuses, on a discuté "boutique", bien que j'ai un peu perdu pied depuis deux ans de retraite. Et l'ancien conducteur du bibliobus (74 ans), à qui me liait une sorte de fraternité semblable à celle des poilus : nos tranchées à nous, c'était les tournées de bibliobus, dont il faudra peut-être que j'écrive l'épopée un jour ! Il ne connaissait rien aux livres, mais a vite appris le classement, les différents genres de livres, et j'ai toujours été fier de lui. Pendant qu'on roulait, on discutait jardinage, campagne, oiseaux, chasse, vélo (il avait été coureur cycliste dans une vie antérieure), famille, ou je le laissais tranquille pour qu'il soit attentif à la route. On formait une belle équipe, il m'a toujours regretté, me l'a de nouveau répété. Je crois qu'il pensait ne plus me revoir. J'étais ému, mais lui peut-être plus que moi !
Quand je disais que ce projet me faisait remonter le temps !
Après plusieurs mois de repos - très relatif, car je n'ai pas cessé de faire de vélo, dans la Vienne bien entendu, mais aussi en Bretagne le long du canal de Nantes à Brest, de Châteaulin à Malestroit, d'engranger des lectures, de lire à haute voix, en famille, à la Maison d'arrêt ou en public - je vais reprendre mon journal, au fur et à mesure de l'avancée du projet 2008 : cette fois, j'envisage de parcourir le sud et le sud-est, du Gers à la Savoie, probablement plus de 1500 km.
J'ai lancé quelques appels à des bibliothèques, sans grand résultat, faut bien dire. Je me rends compte que ça se fera plus par connaissances, bibliothécaires connus, famille, amis, que par un appel dans le désert. Ou bien on ne lit pas les courriers que j'ai envoyés, ou bien on ne sait plus écrire, puisque je n'ai guère de réponse, même par mél, ou bien on n'est pas intéressé par une animation gratuite, ou bien on a de mauvais échos de mes prestations du printemps dernier ! Tout est possible, il va donc falloir que je prenne mon bâton de pélerin, c'est-à-dire le téléphone, que je n'aime pas trop, avouons... Je préfèrerais être appelé, plutôt que de quémander une réponse !
Bon, on verra bien, nous ne sommes que fin octobre. L'an dernier, j'avais fait mes démarchages en janvier seulement, j'ai donc un peu d'avance.
La Bibliothèque départementale du Gers doit m'organiser ma semaine de départ, fixée du 24 au 29 mars... Dans l'Hérault et dans le Gard, j'ai des contacts avérés, des dates à fixer.
A l'occasion de Lire en fête, j'ai été invité à Auch récemment pour fêter Marius Noguès, le paysan-écrivain sur qui j'avais écrit une conférence en 1975 pour l'Association des amis de la Bibliothèque centrale de prêt. Ce texte a été publié deux fois, en préface à Grand guignol à la campagne, la nouvelle oeuvre que Marius venait d'écrire et dont il m'avait confié le manuscrit, puis dans le Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers. Ce fut en fait mon premier texte publié.
J'ai retrouvé avec plaisir Marius, à peine marqué par les ans, 88 ans tout de même, toujours aussi féroce dans sa dénonciation de l'industrialisation de la campagne. J'en ai profité pour relire ses textes, qui n'ont rien perdu de leur fraîcheur et de leur charme, de leur poésie aussi ; j'étais enchanté.
Et j'ai revu aussi mes anciennes collègues, dont deux encore sont en activité, et qui m'avaient retrouvé grâce à mon site, retrouvailles chaleureuses, on a discuté "boutique", bien que j'ai un peu perdu pied depuis deux ans de retraite. Et l'ancien conducteur du bibliobus (74 ans), à qui me liait une sorte de fraternité semblable à celle des poilus : nos tranchées à nous, c'était les tournées de bibliobus, dont il faudra peut-être que j'écrive l'épopée un jour ! Il ne connaissait rien aux livres, mais a vite appris le classement, les différents genres de livres, et j'ai toujours été fier de lui. Pendant qu'on roulait, on discutait jardinage, campagne, oiseaux, chasse, vélo (il avait été coureur cycliste dans une vie antérieure), famille, ou je le laissais tranquille pour qu'il soit attentif à la route. On formait une belle équipe, il m'a toujours regretté, me l'a de nouveau répété. Je crois qu'il pensait ne plus me revoir. J'étais ému, mais lui peut-être plus que moi !
Quand je disais que ce projet me faisait remonter le temps !