Réveil en fanfare à 4 h. C'est que le train pour Bordeaux, le seul à admettre les vélos (et encore de quoi me plaindrais-je, pour le retour, on ne peut faire que Bordeaux-Angoulême ou Angoulême-Poitiers, et avec cinq heures d'arrêt à Angoulême, mais pas le parcours complet en une seule fois !), part à 6 h 24.
Aussi, pas question de traînasser. D'abord, désactiver les deux téléphones portables qui devaient sonner à 5 h. Puis descendre déjeuner, remonter prendre une douche, vérifier encore une fois que les sacs sont fin prêts, ficelés, prendre le pique-nique (je me suis fait cuire des crêpes hier soir), laisser un dernier message papier. 5 h 45, un jour gris et bleu très clair m'attend : je sors, mais au bout de la rue, devant le centre commercial, je suis saisi par la fraîcheur. Pardi, j'ai oublié le foulard indispensable pour protéger ma gorge des intempéries : c'est mon instrument de travail, je dois le ménager, comme les divas. Retour à la maison.
Récupération du dit foulard qui encercle aussitôt mon cou. Par la même occasion, je prends conscience également que j'avais oublié ma ceinture. Qui a dit que j'étais étourdi ? Voilà que j'allais partir sans papiers, et par les temps qui courent...
5 h 52, nouveau départ. Diable, c'est que la gare est à un peu plus de 6 km, et qu'avec les feux rouges et les encombrements de circulation, je mets d'habitude 25 mn, ce qui me laisse une faible marge. Je n'aime pas ça. Je préfère avoir du temps devant moi. Eh bien, chance inouïe, pratiquement aucune voiture, tous les feux verts d'affilée, en 18 mn, je suis arrivé. Compostage du billet, descente des escaliers (pas évident avec le vélo, mais je commence à avoir l'habitude), jusqu'au quai n° 6.
Encore une vieille bécane pour aller à Bordeaux ; nos régions n'ont pas encore renouvelé tout leur parc ferroviaire, économies obligent. Mais finalement, c'est aussi bien, car le contrôleur m'indique la soute à vélos : ici, pas besoin de soulever le vélo pour un accrochage hasardeux en hauteur et risqué pour mes lombes, une simple fixation à des rampes de métal avec un tendeur et l'antivol, Rossinante ne bouge plus, l'écurie est impeccable !
Le TER est presque omnibus ; je somnole, je bouquine (un recueil de nouvelles policières de Francisco Gonzales Ledesma, Mendez, dont le héros est un vieux policier humain, si, si, ça existe ! et c'est un régal). Mais quand je veux aller aux toilettes, vers Coutras, pas moyen, les deux portes des W.-C des deuxièmes classes et celle de ceux des premières classes sont bloquées. Un passager de style SDF me dit que c'est comme ça depuis Poitiers (j'ai remarqué, soit dit en passant, que des gens fument dans les toilettes, ça y sent parfois le tabac, est-ce pour cela qu'on les condamne ?). Oui, mais le trajet dure quand même deux heures et demi depuis Poitiers, et le besoin devient urgent. Je reviens à ma place, aperçois le contrôleur, lui signale la chose, il me dit : "non, non, c'est ouvert, vous n'avez qu'à tirer, c'est un peu dur !" Je sais bien que mes biscottaux sont pas terribles, mais quand même... Je refais le trajet, j'essaie de nouveau, cette fois je tombe sur deux passagères qui font le même constat que moi. Bientôt une quatrième se joint à nous. Nous repartons en corps constitué trouver le contrôleur occupé à sa tâche ordinaire, car on vient de s'arrêter à Libourne et de nombreux passagers sont montés. Je laisse le soin à une des passagères, habituées au commandement de demander d'une voix ferme et un peu ironique : " ce serait pas une nouvelle loi Sarkozy, par hasard, qui nous interdirait d'aller aux toilettes dans le train ?" Le contrôleur, cerné par notre quatuor, laisse en paix les autres passagers et nous suit. Effectivement, il doit utiliser une clé carrée pour débloquer, non sans peine, ça semble manquer d'huile, les ouvertures des toilettes. Ce qu'il fait. Galamment, je laisse passer ces dames en premier, et on se garde bien, d'un commun accord, de fermer à clé de peur de rester bloqué à l'intérieur...
Bordeaux. Sous la grisaille. Des travaux partout, je sors de l'autre côté de la gare, pensant être plus près des boulevards. Une nouvelle ligne de tramway est en construction. J'atteins les boulevards et traverse, en me disant que par Bègles, je couperai vers Villenave d'Ornon, plutôt que de rester sur le boulevard. Eh bien, non, là aussi des travaux, des rues barrées, et en fin de compte, je réintègre le boulevard, un quart d'heure de perdu...
Après, c'est tout simple : le Pont de la Maye, Villenave d'Ornon (travaux et déviation là aussi, vivement la campagne !), petit coup de chapeau au croisement de la rue où habitaient alors mon oncle Pierrot, ma cousine Liliane et son mari Norbert, chez qui j'allais, à vélo, passer des week-ends quand j'étais étudiant, et où un jeune voisin venait nous rejoindre pour d'interminables parties de belote le samedi soir. Le soleil pointe son nez.
Puis Léognan, encore un coup de nostalgie, c'est là que nous allions en 1966 et 1967, fin mai début juin, faire nos révisions de licence de géographie, avec mon pote Henri, chez Alice Villaneau, qui occupait une délicieuse chaumière campagnarde et qui nous réveillait le matin au son du concerto pour violon de Beethoven, joué par Arthur Grumiaux... Henri, pour qui je prenais les cours en double à la fac (il n'y avait pas de photocopieurs à l'époque, et je faisais avec du papier carbone, mes cours étaient impeccables, il ne pouvait venir que le mercredi, étant maître-auxiliaire à Biarritz), et qui, quand nous eûmes la licence, m'invita, pour me remercier, une semaine en juillet dans sa maison de Biarritz, où je fis connaissance de sa jeune femme et de leurs deux beaux enfants. Il voulut m'offrir un disque en cadeau et je choisis justement ce concerto de Beethoven. J'étais allé aussi à Biarritz à vélo, déjà...
Puis c'est la forêt, Saucats, Villagrains, Hostens. Là, je découvre qu'une voie verte a été ouverte qui va de Mios (sur le bassin d'Arcachon) à Bazas, sur une ancienne voie ferrée. Pourquoi ne pas l'emprunter sur quinze km, jusqu'à saint-Symphorien, ça ne me fera que 3 ou 4 km de plus que par la route plus directe vers Sore ? La voie est superbe, bordée de fossés remplis d'eau ferrugineuse, où l'on doit probablement apercevoir des tritons en cette saison... De temps en temps, une petite maison, qui devait être une ancienne halte.
A Saint-Symphorien, j'ai envie d'une boisson chaude. Eh bien, incroyable, je vois un premier café (ou ex-café), fermé, et visiblement abandonné. Un deuxième, idem. Obligé de revenir dans le centre ; là, le Bar-Brasserie du Commerce me tend les bras. Plusieurs tables en terrasse sont occupées, et ça a l'air bien plein dedans. Je m'installe au soleil, commande une assiette de charcuterie et un café. Un couple arrive, le garçon, un petit rougeaud, la quarantaine grassouillette, le verbe haut en couleurs, les accueille et les installe à l'ombre, prend leur commande. Un quart d'heure se passe. Les assiettes virevoltent d'une table à l'autre. "Je m'occupe de vous, vous n'êtes pas pressé, vous êtes à vélo !" Le couple est déjà servi et entame le plat de résistance. Tout le monde a l'air de bien se régaler, tandis que j'étudie la carte IGN pour me donner une contenance. Une demi-heure : toujours rien. Il ne me reste plus que 14 km jusqu'à Sore, mais je n'aime pas arriver en retard. Le garçon continue à aller d'une table à l'autre, à desservir ici, à servir là... Hilare, il me lance : " ça vient dans trois minutes !" Je regarde ma montre, je calcule que j'aurais eu le temps de prendre un repas complet, depuis que je poireaute ici ! Je compte mentalement jusqu'à 3 pour lui donner une dernière chance. Toujours pas pour moi ! Je lève le camp. Enfin, ça m'aura toujours fait quarante-cinq minutes de repos pour mes jambes, les épaules bien au chaud, mais de boisson chaude, bernique !
La forêt est magique tout de même, ce silence impressionnant, troublé quand même par des camions en plus grand nombre que je ne le supposais. Et ces lignes droites, le calvaire du cycliste. Les jeunes fougères se marient bien aux nombreuses marguerites, sur les bords des fossés, et le soleil est là, et une bonne chaleur sur mes muscles raidis...
Sore : la bibliothécaire, en poste depuis un an (elle vient de Seine-Saint-Denis, et n'est pas mécontente de se trouver en milieu rural, où elle anime la bibliothèque inter-communale du canton), m'accueille, m'amène au Cercle de la paix, où je dois manger ce soir et dormir en chambre d'hôtes. Il s'agit d'un luxueux duplex. J'ai beaucoup sué, et je me douche, avant de préparer les textes que je vais lire ; le thème "enfances".
Rejoints par ma sœur Anne-Marie et mon beau-frère Josué, nous allons à la salle communale au premier étage de la mairie. On n'attend pas grand-monde, et en fin de compte, il y aura sept à huit personnes. Des personnes âgées pour la plupart. Dont une bibliothécaire bénévole à Sore depuis 1946 : 61 ans de bénévolat, qui dit mieux ? Je me sens obligé de me surpasser pour cette délicieuse vieille dame, qui m'a montré son appareil auditif, et que j'ai fait installer au tout premier rang. De dire le plus distinctement possible, de la regarder souvent. Je crois que j'ai réussi : en fin de séance, elle est ravie et me remercie...
Le soir, à 21 h 20, je sombre dans le sommeil !
Aussi, pas question de traînasser. D'abord, désactiver les deux téléphones portables qui devaient sonner à 5 h. Puis descendre déjeuner, remonter prendre une douche, vérifier encore une fois que les sacs sont fin prêts, ficelés, prendre le pique-nique (je me suis fait cuire des crêpes hier soir), laisser un dernier message papier. 5 h 45, un jour gris et bleu très clair m'attend : je sors, mais au bout de la rue, devant le centre commercial, je suis saisi par la fraîcheur. Pardi, j'ai oublié le foulard indispensable pour protéger ma gorge des intempéries : c'est mon instrument de travail, je dois le ménager, comme les divas. Retour à la maison.
Récupération du dit foulard qui encercle aussitôt mon cou. Par la même occasion, je prends conscience également que j'avais oublié ma ceinture. Qui a dit que j'étais étourdi ? Voilà que j'allais partir sans papiers, et par les temps qui courent...
5 h 52, nouveau départ. Diable, c'est que la gare est à un peu plus de 6 km, et qu'avec les feux rouges et les encombrements de circulation, je mets d'habitude 25 mn, ce qui me laisse une faible marge. Je n'aime pas ça. Je préfère avoir du temps devant moi. Eh bien, chance inouïe, pratiquement aucune voiture, tous les feux verts d'affilée, en 18 mn, je suis arrivé. Compostage du billet, descente des escaliers (pas évident avec le vélo, mais je commence à avoir l'habitude), jusqu'au quai n° 6.
Encore une vieille bécane pour aller à Bordeaux ; nos régions n'ont pas encore renouvelé tout leur parc ferroviaire, économies obligent. Mais finalement, c'est aussi bien, car le contrôleur m'indique la soute à vélos : ici, pas besoin de soulever le vélo pour un accrochage hasardeux en hauteur et risqué pour mes lombes, une simple fixation à des rampes de métal avec un tendeur et l'antivol, Rossinante ne bouge plus, l'écurie est impeccable !
Le TER est presque omnibus ; je somnole, je bouquine (un recueil de nouvelles policières de Francisco Gonzales Ledesma, Mendez, dont le héros est un vieux policier humain, si, si, ça existe ! et c'est un régal). Mais quand je veux aller aux toilettes, vers Coutras, pas moyen, les deux portes des W.-C des deuxièmes classes et celle de ceux des premières classes sont bloquées. Un passager de style SDF me dit que c'est comme ça depuis Poitiers (j'ai remarqué, soit dit en passant, que des gens fument dans les toilettes, ça y sent parfois le tabac, est-ce pour cela qu'on les condamne ?). Oui, mais le trajet dure quand même deux heures et demi depuis Poitiers, et le besoin devient urgent. Je reviens à ma place, aperçois le contrôleur, lui signale la chose, il me dit : "non, non, c'est ouvert, vous n'avez qu'à tirer, c'est un peu dur !" Je sais bien que mes biscottaux sont pas terribles, mais quand même... Je refais le trajet, j'essaie de nouveau, cette fois je tombe sur deux passagères qui font le même constat que moi. Bientôt une quatrième se joint à nous. Nous repartons en corps constitué trouver le contrôleur occupé à sa tâche ordinaire, car on vient de s'arrêter à Libourne et de nombreux passagers sont montés. Je laisse le soin à une des passagères, habituées au commandement de demander d'une voix ferme et un peu ironique : " ce serait pas une nouvelle loi Sarkozy, par hasard, qui nous interdirait d'aller aux toilettes dans le train ?" Le contrôleur, cerné par notre quatuor, laisse en paix les autres passagers et nous suit. Effectivement, il doit utiliser une clé carrée pour débloquer, non sans peine, ça semble manquer d'huile, les ouvertures des toilettes. Ce qu'il fait. Galamment, je laisse passer ces dames en premier, et on se garde bien, d'un commun accord, de fermer à clé de peur de rester bloqué à l'intérieur...
Bordeaux. Sous la grisaille. Des travaux partout, je sors de l'autre côté de la gare, pensant être plus près des boulevards. Une nouvelle ligne de tramway est en construction. J'atteins les boulevards et traverse, en me disant que par Bègles, je couperai vers Villenave d'Ornon, plutôt que de rester sur le boulevard. Eh bien, non, là aussi des travaux, des rues barrées, et en fin de compte, je réintègre le boulevard, un quart d'heure de perdu...
Après, c'est tout simple : le Pont de la Maye, Villenave d'Ornon (travaux et déviation là aussi, vivement la campagne !), petit coup de chapeau au croisement de la rue où habitaient alors mon oncle Pierrot, ma cousine Liliane et son mari Norbert, chez qui j'allais, à vélo, passer des week-ends quand j'étais étudiant, et où un jeune voisin venait nous rejoindre pour d'interminables parties de belote le samedi soir. Le soleil pointe son nez.
Puis Léognan, encore un coup de nostalgie, c'est là que nous allions en 1966 et 1967, fin mai début juin, faire nos révisions de licence de géographie, avec mon pote Henri, chez Alice Villaneau, qui occupait une délicieuse chaumière campagnarde et qui nous réveillait le matin au son du concerto pour violon de Beethoven, joué par Arthur Grumiaux... Henri, pour qui je prenais les cours en double à la fac (il n'y avait pas de photocopieurs à l'époque, et je faisais avec du papier carbone, mes cours étaient impeccables, il ne pouvait venir que le mercredi, étant maître-auxiliaire à Biarritz), et qui, quand nous eûmes la licence, m'invita, pour me remercier, une semaine en juillet dans sa maison de Biarritz, où je fis connaissance de sa jeune femme et de leurs deux beaux enfants. Il voulut m'offrir un disque en cadeau et je choisis justement ce concerto de Beethoven. J'étais allé aussi à Biarritz à vélo, déjà...
Puis c'est la forêt, Saucats, Villagrains, Hostens. Là, je découvre qu'une voie verte a été ouverte qui va de Mios (sur le bassin d'Arcachon) à Bazas, sur une ancienne voie ferrée. Pourquoi ne pas l'emprunter sur quinze km, jusqu'à saint-Symphorien, ça ne me fera que 3 ou 4 km de plus que par la route plus directe vers Sore ? La voie est superbe, bordée de fossés remplis d'eau ferrugineuse, où l'on doit probablement apercevoir des tritons en cette saison... De temps en temps, une petite maison, qui devait être une ancienne halte.
A Saint-Symphorien, j'ai envie d'une boisson chaude. Eh bien, incroyable, je vois un premier café (ou ex-café), fermé, et visiblement abandonné. Un deuxième, idem. Obligé de revenir dans le centre ; là, le Bar-Brasserie du Commerce me tend les bras. Plusieurs tables en terrasse sont occupées, et ça a l'air bien plein dedans. Je m'installe au soleil, commande une assiette de charcuterie et un café. Un couple arrive, le garçon, un petit rougeaud, la quarantaine grassouillette, le verbe haut en couleurs, les accueille et les installe à l'ombre, prend leur commande. Un quart d'heure se passe. Les assiettes virevoltent d'une table à l'autre. "Je m'occupe de vous, vous n'êtes pas pressé, vous êtes à vélo !" Le couple est déjà servi et entame le plat de résistance. Tout le monde a l'air de bien se régaler, tandis que j'étudie la carte IGN pour me donner une contenance. Une demi-heure : toujours rien. Il ne me reste plus que 14 km jusqu'à Sore, mais je n'aime pas arriver en retard. Le garçon continue à aller d'une table à l'autre, à desservir ici, à servir là... Hilare, il me lance : " ça vient dans trois minutes !" Je regarde ma montre, je calcule que j'aurais eu le temps de prendre un repas complet, depuis que je poireaute ici ! Je compte mentalement jusqu'à 3 pour lui donner une dernière chance. Toujours pas pour moi ! Je lève le camp. Enfin, ça m'aura toujours fait quarante-cinq minutes de repos pour mes jambes, les épaules bien au chaud, mais de boisson chaude, bernique !
La forêt est magique tout de même, ce silence impressionnant, troublé quand même par des camions en plus grand nombre que je ne le supposais. Et ces lignes droites, le calvaire du cycliste. Les jeunes fougères se marient bien aux nombreuses marguerites, sur les bords des fossés, et le soleil est là, et une bonne chaleur sur mes muscles raidis...
Sore : la bibliothécaire, en poste depuis un an (elle vient de Seine-Saint-Denis, et n'est pas mécontente de se trouver en milieu rural, où elle anime la bibliothèque inter-communale du canton), m'accueille, m'amène au Cercle de la paix, où je dois manger ce soir et dormir en chambre d'hôtes. Il s'agit d'un luxueux duplex. J'ai beaucoup sué, et je me douche, avant de préparer les textes que je vais lire ; le thème "enfances".
Rejoints par ma sœur Anne-Marie et mon beau-frère Josué, nous allons à la salle communale au premier étage de la mairie. On n'attend pas grand-monde, et en fin de compte, il y aura sept à huit personnes. Des personnes âgées pour la plupart. Dont une bibliothécaire bénévole à Sore depuis 1946 : 61 ans de bénévolat, qui dit mieux ? Je me sens obligé de me surpasser pour cette délicieuse vieille dame, qui m'a montré son appareil auditif, et que j'ai fait installer au tout premier rang. De dire le plus distinctement possible, de la regarder souvent. Je crois que j'ai réussi : en fin de séance, elle est ravie et me remercie...
Le soir, à 21 h 20, je sombre dans le sommeil !
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