Le
spectacle d’un grand malheur n’est-il pas d’un réconfort
inavouable ? Avouons-le !
(Serge
Rezvani, Ultime amour,
Les Belles lettres, 2012)
Dans
"L'éclipse", Serge Rezvani racontait la maladie
d'Alzheimer de sa femme Lula, morte en 2004, après une longue
dégradation qui avait anéanti quasiment l'écrivain.
Ce
nouvel opus, Ultime amour (Les Belles lettres, 2012), raconte son retour à la vie, alors qu'il se considérait
comme un mort-vivant. C'est la rencontre de Marie-Josée Nat en 2005,
l’actrice de Élise
ou la vraie vie,
qui va lui faire remonter la pente. Le livre est en effet une ode à
sa nouvelle muse qui devient son épouse, qui l'aide à tirer un
trait sur le récent passé destructeur, qui va aussi l'aider à se
débarrasser des parasites qui, sous couvert d'avoir été les
aides-soignants de Lula pendant ses dernières années, et après
l'avoir largement dépouillé financièrement, cherchaient à
s'accaparer son domaine des Maures, soutenus par deux voisines et une avocate perverses.
L'auteur
revient ici longuement sur les dernières années de Lula,
entremêlant les épisodes ténébreux d'Alzheimer avec le retour lumineux à la vie avec
Marie-Jo, à
la peinture, à l'écriture, à la musique aussi : le livre s’ouvre
sur la chanson
"Marie-Merveille" et se referme sur une autre chanson :
"Je suis d'un autre monde".
C'est
un livre d'amour, comme tous ceux que Rezvani a consacrés à Lula.
C'est tout bonnement magnifique, bouleversant
même, il faut le déguster
lentement. C’est
aussi un livre qui fait du bien à tous ceux et toutes celles qui ont
la tentation de sombrer dans la dépression après
un grand malheur (ou pourquoi pas,
dans le confinement) : oui,
on peut remonter la pente, à condition d’être ouvert au monde et à l'amour.
Marie-Merveille
(à
écouter ici : https://www.youtube.com/watch?v=CCXYKoXpDYg)
J’ai
cru ma vie finie
Bien
avant toi ô Marie-Jo
J’ai
cru fini l’amour
Très
loin de toi ô Marie-Jo
Marie-Jo
Marie-Jo Marie-Jo
Marie-Merveille
Toi
qui vivait sans moi
Là-haut
à Bonifacio
Marie-Jo
Marie-Jo Marie-Jo
Marie-Merveille
Ton
si beau sourire
À
la proue de Bonifacio
Morte
dans mes bras
Celle
qui fut ma vie
J’ai
tant souhaité mourir
Avant
que tu viennes à moi
Marie-Jo
Marie-Jo Marie-Jo
Marie-Merveille
Comment
aurais-je
Pu
espérer revivre par toi
Marie-Jo
Marie-Jo Marie-Jo
Marie-Merveille
Sur
ton beau rocher
Bleu
là-bas tu m’as tendu les bras
Ton
ciel si lumineux
Là-haut
face à la Sardaigne
Ton
beau ciel si heureux
Pour moi ô Marie-Jo
Marie-Jo
Marie-Jo Marie-Jo
Marie-Merveille
Je
t’ai prise dans mes bras
Là-haut
ô Marie-Jo
Marie-Jo
Marie-Jo Marie-Jo
Marie-Merveille
J’ai
repris vie par toi
Là-haut
à Bonifacio
Perdue
était ma vie
Très
loin de toi ô Marie-Jo
Perdu
pour moi l’amour
Avant
toi ô Marie-Jo
Marie-Jo
Marie-Jo Marie-Jo
Marie-Merveille
Et
que grandisse en nous
Chaque
jour notre jeune amour
Marie-Jo
Marie-Jo Marie-Jo
Marie-Merveille
Et
que n’en finisse jamais en nous
l’étonnement
de notre amour
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