A-t-on
besoin de songer au retour pour naviguer ? S'il y avait un port,
pourquoi prendrait-on la mer ?
(Marc
Petit, La Compagnie des Indes,
Stock, 1998)
Parmi
les livres que j'ai trouvés sur le cargo et que j'ai lus, il y a
celui-ci, La
Compagnie des Indes,
un
fabuleux roman d'aventures en partie maritimes, qui se déroule au
XVIIIe siècle, et nous fait voyager d'Écosse aux Indes, en passant
par la France. Marc Petit, à qui l'on doit un bel Éloge
de la fiction, se situe dans la lignée aussi bien des Mille et une nuits que de
Robert-Louis Stevenson, dont il n'est pas indigne.
Et,
effectivement, je n'ai que rarement songé au retour, pendant tout
mon voyage, et les ports n'ont pas été ma priorité. D'abord, nous
n'avons pas toujours pu descendre, pour des questions d'horaires (New
York, Kingston, Carthagène, Sydney, Tilbury),
d'impossibilité d'avoir un taxi (Savannah, au retour) ou de crainte
(Manzanillo). Cependant, puisqu'escales il y eut, il faut bien en
parler, elles font partie du voyage. Elles furent (pour moi) au
nombre de quinze : New York, Savannah, Kingston, Carthagène,
Papeete, Nouméa, Sydney, Melbourne, Napier, Lyttelton, Tauronga,
Manzanillo, Savannah, Philadelphie, Tilbury, mais je ne suis descendu que huit fois. Comme elles duraient
pour la plupart (exception : Nouméa, un jour et demi) moins
d'une journée (le plus souvent douze à quinze heures), on voit donc
que j'aurais donc passé plus de soixante-quinze jours de navigation
sur les mers.
de jour (vers 15 h, à l'arrivée)
Très
belle arrivée sur New York, nous sommes passés devant la Statue de
la Liberté.
de nuit, en partant
Extraits
du journal de bord : Savannah, 26 janvier
dans la rivière de Savannah : les ports sont souvent au fond d'un estuaire
La
taxi-driver, une Noire, m'a installé à côté d'elle, tandis que
Jean-Guy et René allaient à l'arrière : elle fait le taxi
depuis dix ans et a un fils de dix-huit ans, étudiant, dont elle
semble fière. Nous avons payé 10 $ chacun. RV à 13 h précises. Je
me rappelais des mésaventures de taxi d'il y a deux ans, et j'ai
commencé à dire aux autres : « M'étonnerait qu'elle
soit là à l'heure ! » Puis Jean-Guy est parti à la
recherche d'une wi-fi. J'ai accompagné René, désireux d'acheter un
appareil photo, dans l'hypermarché Sears. Comme il ne parle pas
anglais, il a besoin de moi. J'ai pourtant le plus grand mal.
Finalement, on se fixe sur un Kodak à 170 $. Je suis frappé par les
prix bien plus bas qu'en France.
Les Américains nous auraient-ils copié ??? Mêmes centres commerciaux qu'ici !
Après
avoir poireauté au passage piétons – personne d'autre ne marchait
à pied, nous sommes allés de l'autre côté de l'avenue jusqu'au
McDo boire un café. J'ai pu avoir la wi-fi sur mon note-book,
nettoyer un peu ma boite gmail des nombreux messages indésirables,
et envoyer un petit coucou très bref en France. La prochaine fois,
je préparerai à l'avance un texte que je copierai en message
collectif. Puis, du McDo, comme l'heure tournait, nous sommes allés
tout près de là dans un restaurant un peu plus élaboré
Buffet-grill en libre-service, où nous avons pris le menu à 8,29 $.
Du chaud (poulet, riz, frites), de la salade (carottes, betteraves,
tomates, oignons), salade de fruits. Si on avait eu le temps, on
aurait complété par autre chose, car on pouvait se servir à
l'infini, d'où l'obésité de nombreux clients, accentuée par leur
abus de boissons hyper sucrées...
Mais
je me suis rappelé soudain qu'en ouvrant le boitier du Kodak, on avait
bien trouvé une batterie et son cordon de chargement, mais pas de
carte-mémoire. Or, quand j'ai acheté mon Nikkon, j'avais dû
acheter aussi une carte mémoire. Donc, à 12 h 45, on se repointe au
Sears pour acheter des cartes-mémoires, une supplémentaire pour moi également.
Nous retrouvons d'ailleurs Jean-Guy, qui s'est débrouillé tout
seul. À 12 h 57, nous sommes au point de RV. Et voyons arriver la
voiture du Seaman's Club venant reprendre Oleg et Vyacheslaw. Comme
notre taxi n'arrive pas, ils nous proposent de rentrer avec eux, mais
par le chemin des écoliers, car ils ont d'autres courses à faire
dans d'autres magasins, entre autres un PC (laptop) à 1400 $ pour
Vyacheslaw. Nous nous baladons donc aussi dans un autre magasin,
puisqu'ils nous avaient signifié une heure d'attente. Retour :
on donne ce qu'on veut aux conducteurs bénévoles (un pasteur
retraité accompagné de sa femme) pour la caisse du Seaman's Club.
Sur le parking, les mouettes, au fond, à gauche, le McDo
Moyennant
quoi, nous n'avons pas vu grand-chose de Savannah, n'ayant pas
pénétré dans le centre ! Du port, nous avions fait une
dizaine de km le long de terrains vagues, de quartiers d'habitations
très espacés, de motels, d'églises de toutes confessions et de
zones commerciales. Le tout, beaucoup plus étalé qu'en France. Mais
enfin, on est sorti, on a marché un peu, et j'ai pu m'exercer à parler anglais avec les
Amerloques. Par
contre, il ne faisait pas chaud, j'étais content d'avoir ma
casquette pour protéger ma tête du frais, mais je regrettais de
n'avoir pas emporté mon écharpe. Plutôt 12° que 15 ou 16, c'était
un peu juste, avec un peu de vent.
Et, au retour, impossible de descendre à terre : nous avons attendu dans un froid qui nous paraissait glacial (après les Tropiques) le taxi commandé : il est vrai que c'était dimanche. Au bout de trois quarts d'heure, nous sommes sommes remontés chez nous.
Et, au retour, impossible de descendre à terre : nous avons attendu dans un froid qui nous paraissait glacial (après les Tropiques) le taxi commandé : il est vrai que c'était dimanche. Au bout de trois quarts d'heure, nous sommes sommes remontés chez nous.
Carthagène, où nous n'avons pas pu descendre,
arrivés dans la nuit et repartis au matin
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