N'essayez pas
d'attraper les poètes
parce qu'ils vous filent
entre les doigts
(Alda Merini, Après tout même toi, trad. Patricia Dao, Oxybia éd., 2009)
Je n’avais pas lu de roman jeunesse depuis quelques années. Mais maintenant que je retourne en enfance, j’ai pensé qu’il fallait m’y remettre. Et tant qu’à faire, à mourir de rire, à retomber en enfance, une fois de plus, avec David Walliams, et vivent les bibliothèques municipales qui nous proposent des livres jeunesse pour nous rajeunir. J'avais déjà fait la connaissance de Ben, ce garçon déluré de douze ans qui vit avec sa mère, manucure et son père, vigile au supermarché du coin ; de Raj, marchand de journaux et de confiserie avec ses méthodes de vente hilarantes et grand ami de Ben ; de la grand-mère de Ben, que Ben surnomme Mamie gangster, et qui lui avait déjà fait vivre une épopée fabuleuse dans le 1er volume ("Mamie gangster", Albin Michel, 2013), quand elle l'avait entraîné dans sa tentative de dérober les bijoux de la Couronne à la Tour de Londres.
Dans ce deuxième opus (qu'on peut lire sans avoir lu le 1er), Mamie est morte et Ben est inconsolable. Mais Londres est secoué par de nouveaux vols : "Le Masque de Toutankhamon" au British Museum, "La coupe du monde de football" en or conservée au stade Wembley, et même "la figure de cire" d'Elisabeth II du musée de cire Madame Tussauds. Ben est sur les dents, car ça ressemble fort aux frasques de sa grand-mère bien aimée. Il est soupçonné lui-même de ces vols par M. Parker, un voisin fouineur qui dirige la "milice de voisinage" du quartier, qui le dénonce à la police et incite ses parents à lui interdire de sortir.
En fin de compte, sa mère l'autorise à sortir, à condition qu'il remplace son père blessé au concours de danse de salon qui va avoir lieu au Royal Albert Hall, en présence de la reine. Ben y consent (bien qu’il déteste danser), ce qui lui permet de pouvoir se lancer sur une enquête afin de se disculper, tout en faisant des répétitions harassantes avec sa mère, qui lui impose d’être déguisé en iceberg tandis qu’elle devient le Titanic.
Je ne dévoilerai rien de plus, mais sachez que les aventures de notre héros sont désopilantes, que le concours de danse est à se tordre : imaginez le ridicule de leurs déguisements. Et qu'on va de surprise en surprise, et qu'une fois de plus dans les romans anglais de ces deux dernières décennies, la reine Élisabeth joue un rôle capital dans cette histoire. Le roman court, il caracole on ne le lâche pas, la traduction coule de source et les illustrations de Tony Ross sont, comme toujours, géniales. Les gosses entre 9 et 15 ans seront ravis, et les vieux comme moi prendront un coup de jeune.
David Walliams, né en 1971, est aussi comédien, scénariste, auteur de théâtre. Allez au rayon jeunesse des bibliothèques publiques et dénichez cet auteur à la verve hyper comique.
Et grand merci à l'auteur de ce dessin !
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