Être solidaire, faire corps, car quand l’une d’entre nous souffre, c’est tout le groupe qui souffre : être empathique, sentir la souffrance de l’autre dans son propre corps.
(Cédric Herrou, Une terre commune, Seuil, 2023)
Et voici que me revient en mémoire cette chanson qui avait beaucoup de succès dans nos promenades et veillées de colonie de vacances quand j’étais moniteur : Le vieux Joe, adapté dune chanson du folklore des esclaves américains : Old black Joe. C’était pour moi l’occasion de discuter avec mon groupe de petits colons (ils/elles avaient de neuf à onze ans) et de leur faire prendre conscience du colonialisme, de l’esclavage et du racisme...
Nous
chantions aussi la version originale de cette chanson,
accompagnée à la guitare par mon ami américain John, lors des
rencontres préparatoires à l’ouverture de l’Auberge de jeunesse
associative de Trélazé, près d’Angers, où j’ai passé mon été
2013 de juin à septembre, avant ma mutation à Auch le 1er
octobre. C’est là que je fis aussi la connaissance de mes amis polonais
que je vais aller revoir le mois prochain ! Un grand moment de
ma vie. John, qui avait fui l’Amérique de Nixon pour échapper à
la guerre du Vietnam, demeure dans ma mémoire un compagnon, animateur et éducateur formidable.
Pour écouter la chanson en français :
https://www.youtube.com/watch?v=P9o3uhtgJPk
Le vieux Joe
Ils
ne sont plus,
Les beaux jours de l'amitié.
Tous mes
amis
Ont quitté les cotonniers.
Ils sont partis
Au
pays du grand repos.
J'entends leurs douces voix chanter :
Eho,
vieux Joe !
Me voilà, me voilà ! Tout brisé par les
travaux,
J'entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux
Joe !
Pourquoi pleurer,
Quand mon cœur est toujours
gai ?
Pourquoi gémir ?
Ils ne peuvent revenir.
Depuis
longtemps,
Ils sont tous partis là-haut.
J'entends leurs
douces voix chanter :
Eho, vieux Joe !
Me
voilà, me voilà ! Tout brisé par les travaux,
J'entends
leurs douces voix chanter : Eho, vieux Joe !
Où
sont-ils donc,
Les amis qu'on aimait tant ?
Et ces
enfants
Qu'on berçait si doucement ?
Ils sont heureux
!
Près d'eux je serai bientôt.
J'entends leurs douces
voix chanter :
Eho, vieux Joe !
Me
voilà, me voilà ! Tout brisé par les travaux,
J'entends leurs
douces voix chanter : Eho, vieux Joe ! (bis)
Pour l’écouter en anglais :
https://www.youtube.com/watch?v=9Ou3TmPdLKQ (et voir les paroles)
autre version :
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