Un
matin neuf comme le monde
(Jean
Marcenac, Le
cavalier de coupe,
Gallimard, 1945)
Poème
de la pomme
Quand
il prit la pomme
il
toucha en même temps
sa
main
ne
sachant pas
ce
qu’il prenait
la
pomme ou la main
il
sentit toutes les deux
se
dérober
au
moment
de
la confusion
il
comprit
que
dorénavant
il
y aurait de la confusion
dans
tout contact
(Ludwig
Steinherr, in
Odeur de feu : 17 poètes d’Allemagne,
trad. Rüdiger Fischer, Écrits
des forges ; En forêt, 2008)
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