c’est
ce temps en mouvement, autrefois fait d’accumulations et de
partages, qui nous échappe aujourd’hui, qui perd en volume.
(Amit
Chaudhuri, Ami
de ma jeunesse,
trad. Simone Manceau, Globe, 2019)
J’annonçais
il y a quelque temps que le cyclo-lecteur serait de retour : en
fait, c’est plutôt le lecteur (sans bicyclette) qui s’est
réveillé. J’ai donc le 17 octobre dernier fait une lecture à
Rignac (Aveyron) ainsi qu'aurait dû le montrer l’image suivante (je n'ai pas réussi à la copier), devant un
public composite, une vingtaine de personnes âgées et six
collégiens de 3ème en difficulté scolaire, mais non dénués
d’intérêt pour autant, comme me l’a clairement indiqué la
conversation post-lecture qui a suivi. Les séniors comme les ados se
sont montrés ravis de l’expérience qui fut suivie d’un goûter succulent.
Brandonnet
J’étais
donc parti pour un circuit Aveyron chez les cousins de Brandonnet
contents, je pense, de ma visite de deux jours, où j’ai pu tester
un texte, jouer au scrabble
avec Francine (en meilleure forme que les années précédentes),
faire de la marche à pied avec Dédé (idem) et les inviter au restaurant de
Lanuéjouls. Puis la séance
de lecture à Rignac, avec un séjour de deux nuits à
Anglars chez les organisateurs de la séance. Je
connaissais déjà le fils, Simon, rencontré dans le train l’an
dernier. J’ai fait la connaissance des parents : Jean-Marc, le père,
cheminot à la retraite, Guylaine, la mère, assistante sociale au service de
l’ADMR (Aide à domicile en milieu rural), principalement avec des
personnes âgées où elle anime le groupe L’éclaircie
à Rignac. Ce fut une très belle rencontre dans cette famille, Simon
étant revenu chez ses parents spécialement pour me voir.
De
là, j’ai rallié Montpellier chez ma sœur Monique, mais sans
négliger d’autres cousins de Claire, le couple Christine/Jean-Pierre et leurs enfants Guilhem et Isabelle… Et le Festival
Cinémed, cette année largement italien, puisque la moitié des
films que j’ai vus ont été italiens, avec la rétrospective Anna
Magnani : j'ai vu trois de ses films des années 40, dont le merveilleux
L’honorable Angelina
de Luigi Zampa (mélange de néo-réalisme et de comédie italienne)
qui m’a fait penser aux gilets jaunes par la révolte populaire
menée par une Anna Magnani exubérante et inébranlable. Autre rétrospective, le
cinéaste contemporain Paolo Virzi, dont je n’avais à mon grand
étonnement jamais vu un seul film ; c'est un excellent cinéaste ! Un film encore inédit en France :
Aspromonte, de
Mimmo Calopresti, m’a impressionné par la lutte d’un village
oublié pour obtenir qu’une route le désenclave, film qui fait là,
également, penser aux gilets jaunes. On voit donc que je n’ai pas
oublié la situation française. Monique et son mari m’ont un peu
accompagné au Cinémed, et on s’est également retrouvé dans un
restaurant libanais pour clôturer mon séjour.
De
là, j’ai filé à Lyon, voir Mathieu. J’ai visité avec lui des
hauts lieux de l’art contemporain : La Menuiserie, où aura lieu sa
prochaine exposition (en "off" de la Biennale) avec six autres artistes ; il y présentera
un de ses "trucs", comme il dit, c’est-à-dire une petite
installation qui valait bien certaines grosses installations (nettement plus prétentieuses) que j’ai vues à Venise en septembre.
Et puis le MAC de Lyon et l’usine Fagor, où j’ai pu voir les
installations d’art du "on" de la Biennale, que j’ai mieux appréciées que
celles de Venise. Faut dire qu’avec les explications de Mathieu,
j’étais moins démuni que seul à Venise ! Et nous avons
dîner le samedi soir chez Jean, mon copain de cargo de 2013, que je
ne perds pas de vue. L’amitié, c’est sacré, comme la littérature, le cinéma et l'art !
Mathieu, en train de préparer son "truc"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire