Il y a deux mots magnifiques dans la langue française : les mots vacance et embellie.
Je précise bien que je garde vacance au singulier. Cet état un peu flottant, où l'on fait le vide, où l'on se sent dispos pour entreprendre ce que l'on n'a jamais fait, pour rêver, pour méditer, pour écrire ou réaliser une œuvre d'art. Bien sûr, ce peut être à l'occasion d'un congé (les fameuses vacances, au pluriel cette fois), mais quand on est comme moi placé en congé perpétuel, la vacance arrive quand l'esprit est soudain libre. C'est ce qui m'est arrivé cet été, où j'ai bénéficié d'une embellie dans les difficultés de ma vie actuelle.
D'abord, le fait que le premier tome de mon journal du cyclo-lecteur a été accepté par un éditeur et sera donc publié en 2009 a été une source d'embellie. J'ai flotté, j'ai plané pendant quelque temps, comme sans doute tous les écrivains avant leur première publication.
Ensuite, Claire m'a aidé à relancer le processus d'écriture, et j'ai passé deux mois exceptionnels à écrire des poèmes, à tire-larigot, des poèmes peu gais, je le crains... Mais ça faisait plusieurs années que je n'en écrivais pas, en dehors de poèmes de circonstance, sous des formes fixes (sonnets, ballades, rondeaux, alexandrins), ce qui m'amusait certes, mais qui n'est pas de la poésie, tout au plus de la versification.
Tandis que là, soudain, grâce à cette vacance de l'esprit, à notre solitude robinsonnière du camping de Chalandray aussi, à l'embellie de la publication annoncée, aux exercices d'atelier d'écriture auxquels Claire me soumettait, l'inspiration est revenue et perdure. Et je sens que c'est bon, (bien sûr, ce n'est pas exceptionnel), et surtout j'ai envie de les soumettre à des éditeurs. J'en ai montré un certain nombre à mes amis poètes de Poitiers, qui m'encouragent à continuer. Georges Bonnet, par exemple, m'avait déjà vivement stimulé pour l'écriture de mon journal de cyclo-lecteur, et il semble apprécier certains de mes poèmes.
Ce sont des poèmes "libres", donc plus de rimes, mais du rythme, des sons et des images. Je me suis permis d'en glisser un dans la version définitive de mon journal, un hommage à ma grand-mère au moment où je parle d'elle, j'espère que l'éditeur acceptera.
Enfin, dernière embellie, j'ai pu parler de mes problèmes personnels, intimes même, à un ami très cher, et il m'a fallu du cran, surmonter mon puritanisme "protestant", oser parler du moi profond. Pas si simple. Seule la vacance de l'esprit acquise récemment, m'a permis de revenir sur mon passé parfois douloureux, et même d'écrire dessus, même si c'est à mots couverts. A l'évoquer en poésie aussi... Et à me sentir mieux, apaisé...
Un bel été, en fin de compte, non ?
Je précise bien que je garde vacance au singulier. Cet état un peu flottant, où l'on fait le vide, où l'on se sent dispos pour entreprendre ce que l'on n'a jamais fait, pour rêver, pour méditer, pour écrire ou réaliser une œuvre d'art. Bien sûr, ce peut être à l'occasion d'un congé (les fameuses vacances, au pluriel cette fois), mais quand on est comme moi placé en congé perpétuel, la vacance arrive quand l'esprit est soudain libre. C'est ce qui m'est arrivé cet été, où j'ai bénéficié d'une embellie dans les difficultés de ma vie actuelle.
D'abord, le fait que le premier tome de mon journal du cyclo-lecteur a été accepté par un éditeur et sera donc publié en 2009 a été une source d'embellie. J'ai flotté, j'ai plané pendant quelque temps, comme sans doute tous les écrivains avant leur première publication.
Ensuite, Claire m'a aidé à relancer le processus d'écriture, et j'ai passé deux mois exceptionnels à écrire des poèmes, à tire-larigot, des poèmes peu gais, je le crains... Mais ça faisait plusieurs années que je n'en écrivais pas, en dehors de poèmes de circonstance, sous des formes fixes (sonnets, ballades, rondeaux, alexandrins), ce qui m'amusait certes, mais qui n'est pas de la poésie, tout au plus de la versification.
Tandis que là, soudain, grâce à cette vacance de l'esprit, à notre solitude robinsonnière du camping de Chalandray aussi, à l'embellie de la publication annoncée, aux exercices d'atelier d'écriture auxquels Claire me soumettait, l'inspiration est revenue et perdure. Et je sens que c'est bon, (bien sûr, ce n'est pas exceptionnel), et surtout j'ai envie de les soumettre à des éditeurs. J'en ai montré un certain nombre à mes amis poètes de Poitiers, qui m'encouragent à continuer. Georges Bonnet, par exemple, m'avait déjà vivement stimulé pour l'écriture de mon journal de cyclo-lecteur, et il semble apprécier certains de mes poèmes.
Ce sont des poèmes "libres", donc plus de rimes, mais du rythme, des sons et des images. Je me suis permis d'en glisser un dans la version définitive de mon journal, un hommage à ma grand-mère au moment où je parle d'elle, j'espère que l'éditeur acceptera.
Enfin, dernière embellie, j'ai pu parler de mes problèmes personnels, intimes même, à un ami très cher, et il m'a fallu du cran, surmonter mon puritanisme "protestant", oser parler du moi profond. Pas si simple. Seule la vacance de l'esprit acquise récemment, m'a permis de revenir sur mon passé parfois douloureux, et même d'écrire dessus, même si c'est à mots couverts. A l'évoquer en poésie aussi... Et à me sentir mieux, apaisé...
Un bel été, en fin de compte, non ?
2 commentaires:
Je suis très content pour toi JP. Ton idée était originale dès le départ et je ne suis guère surpris qu'un éditeur s'intéresse à ton aventure. Il y a bien une vie après la retraite et je te souhaite bon vent dans ton aventure littéraire.
Comme quoi quand les proches nous encouragent on peu faire pleins de choses... Je suis très contente pour toi ! Et peut être pourrais tu mettre un de tes poèmes sur ton blog ?
bisous
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