mercredi 28 février 2024

28 février 2024 : Noël 2023 et Nouvel an 2024

 

celui qui, sans protester, est le témoin d’un injustice ou d’atteintes portées à un principe fondamental fait tout ce qu’il peut, en ce qui le concerne, pour tuer par le silence la justice et l’idée d’opposition de façon générale.

(Stig Dagerman, La dictature du chagrin et autres écrits amers, 1945-1953, trad. Philippe Bouquet, 2009)



Mon ami le traducteur du suédois Philippe Bouquet est mort il y a un an (cf ma page de blog du 14 mars 2023). Lors de mes passages chez lui, au Mans d’abord où il a longtemps habité, puis à Montpellier où il s’était retiré en 2020, il m’avait donné quelques-uns de ses livres traduits, dont celui-ci. Je crois qu’il m’a dit que Stig Dagerman était son écrivain suédois favori. Et Philippe revient dans ma mémoire chaque fois que je lis une de ses traductions et j’ai évidemment repensé à lui lors de mon passage dans l’Hérault à Noël.

                                                            Le jardin des parents de Pierryl à Lodève

J’étais invité par les parents de Pierryl, le compagnon de ma fille. J’y suis arrivé le 23 décembre, jour de mon anniversaire. J’y ai été fort bien accueilli et j’ai fait la connaissance des deux sœurs de Pierryl, Ludivine, avocate des pauvres à Marseille, de son compagnon et de leur petit garçon (4 ans), et Annick, comédienne à Paris. Lucile et Pierryl ont débarqué à leur tour, avec la petite Sasha, qui a bien changé depuis mon séjour à Londres du mois de mai. Elle s’est entendue à merveille avec son cousin qu’elle suivait partout.

                                                            Sasha et son cousin

                                                                                Les ânes du Larzac

On s’est promené dans Lodève et même dans les environs, sur les hauteurs du Larzac où les parents de Pierryl ont des amis. Sasha et son cousin étaient ravis devant les ânes du Larzac.La soirée de Noël a été délicieuse, le Champagne a coulé à flots et, franchement, je ne regrettais pas d’être allé si loin, d’autant plus que j’ai fait connaissance avec la cuisine réunionnaise, la famille de Perryl ayant vécu une vingtaine d’années à la Réunion : on a eu droit bien sûr à un rougail et aussi à d’autres plats exotiques dont j’ai oublié le nom, parfumés et épicés… Plus distribution de cadeaux !

                                                                                    Lucile et Sasha

Le lendemain de Noël, nous sommes allés à Toulouse avec Pierryl, Lucile et Sasha, dans la voiture prêtée par les parents. Nous avons dormi à Beauzelle (banlieue de Toulouse) chez ma sœur Marie-France, et le 26 décembre, ce fut la rencontre familiale chez ma belle-sœur Anne et ses trois enfants, accompagnés de leur dulcinée pour les deux garçons. Mais manquaient mon beau-frère Jean-François, retenu dans son EHPAD par une santé défaillante ; manquaient aussi la sœur de Claire, Marie et son mari Bernard, retenus à Cestas, près de Bordeaux, où je ne les aurai pas vus de l’année (chaque fois qu’on s’est donné un rendez-vous, j’étais cloué sur un lit de douleur). Mais il y avait le fils de Jean-François, Guilhem et ses deux fils. Petite fête agréable ; après le repas, petite promenade le long de la Garonne. Et encore distribution de cadeaux...

 

                                                     à Beauzelle, derrière Sasha, Marie-France, Pierryl, Lucile et Lenny

Soirée à Beauzelle chez Marie-France et Lenny. Leur fils Hugo (né la même année que Lucile) et sa compagne Laura sont venus. C’était pareillement chouette, dans une atmosphère décontractée. Re-distribution de cadeaux...

Et le lendemain, j’ai abandonné tout ce beau monde pour m’arrêter à Montpellier chez mon autre sœur, Monique, qui venait de prendre sa retraite. Belle soirée aussi. Et le lendemain, j’ai repris la route pour Lyon où m’attendaient mes vieux compagnons de voyage, Jean, connu sur le cargo en 2013, et Fortune, connue sur le ferry qui m’amenait d’Algeciras à Tanger en 2012. Je les vois depuis régulièrement au moins une fois par an, parfois deux fois, au printemps en plus du Nouvel an.

                                                            Jean dans son salon

Depuis quelques années, j’ai l’habitude d’aller chez Jean quand je vais à Lyon. Je dors sur la canapé, on se balade dans Lyon, on s’y baladait du moins, car l’an dernier, il peinait à marcher. Cette fois-ci, il allait un peu mieux, et on a pu sortir ensemble, en particulier pour faire des courses au Marché Bocuse, à 200 m de chez lui. Il adore cuisiner, bien que mangeant très peu lui-même et m’a concocté de savoureux petits plats, pendant les quelques jours que j’ai passés là. Le vendredi, il avait invité également son amie Nadine (que je connaissais déjà) accompagnée de son mari Serge, que je découvrais ; on a passé quelques bonnes heures ensemble. 

                                                                    Fortune chez elle, avant de partir au restaurant

Le lendemain 30 décembre, je suis allé chercher Fortune, que j’avais invitée au restaurant. La vieille dame (90 ans) avait bien besoin de mon bras, bien que le resto ne soit qu’à 300 m. Elle l’avait réservé et fut déçue de ne pas pouvoir s'installer au 1er étage, plus douillet selon elle : on a dû se contenter d’une table en rez-de-chaussée. Heureusement, il faisait beau. Elle m’a raconté avec gourmandise son dernier voyage à Tanger, deux semaines au mois d’octobre dernier, Jean lui avait pris les billets d’avion et réservé l’hôtel, mais elle y est allée seule. Elle y retrouvait ses amies tangéroises tous les matins pour papoter dans un café où elles prenaient ensemble le repas de midi. Après une courte sieste, elle ressortait visiter Tanger toute seule, sans s’ennuyer ; en octobre il faisait 22 ou 23 °. Pas la moindre peur à son âge !!! Puissé-je être aussi hardi qu’elle si, par miracle, j’atteins un tel âge !

Enfin, le soir du 31, nous réveillonnâmes, Jean et moi, jusqu’à minuit passé, nous régalant de Laurel et Hardy conscrits, que j'avais choisi parmi les nombreux films qu’il a enregistrés sur son disque dur. L’an dernier, nous étions au théâtre, mais je n’avais rien réservé cette fois, ne sachant pas trop dans quel état de santé j'allai le trouver. Je l'ai quitté le 2 janvier, pour rentrer sur Bordeaux le 3, après un arrêt chez ma belle-sœur Anne et son mari, où une chambre libre m’attendait cette fois-ci, leurs enfants étant partis.


Beau parcours de douze jours, où j’ai honoré la famille et les amis. La sciatique n’était plus qu’un mauvais souvenir ! Et ne parlons pas de la pancréatite, c’était devenu de la préhistoire ! Et vive l’an nouveau ! Et la santé et la bonne humeur et les retrouvailles !


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