Comme le piéton, le cycliste est en contact direct avec son environnement : il mobilise pleinement et en permanence tous les sens. Sa vision est panoramique, sans aucun angle mort. Il profite de la ville en trois dimensions : son décor, ses monuments, ses commerces, son ciel, ses passants… Son ouïe, débarrassée du bruit continuel d’un moteur tout proche, est capable de repérer dans le brouhaha général des conversations, des chants d’oiseau ou des bruits suspects. Son odorat s’aiguise avec les senteurs printanières ou s’atrophie avec les émissions polluantes. Son sens du toucher s’exerce au contact des intempéries : froid, douceur, chaleur, brise, vent, pluie, neige… Même son sens du goût s’avive avec l’effort qui lui ouvre l’appétit.
(Frédéric Héran, Le retour de la bicyclette, une histoire des déplacements urbains en Europe, de 1817 à 2050, La découverte, 2015)
J’ai repris la bicyclette, malgré mon gros rhume (sans doute covidien) qui m’a cloué au lit pendant deux jours, comme "au bon vieux temps" de mes sinusites d’antan, que je croyais pourtant définitivement disparues. J’ai renoncé à aller à La Rochelle, pour ne contaminer personne. Tant pis pour le Festival dont le programme me paraissait alléchant ! Et, en reprenant ma bicyclette, à raison de 20 km par jour minimum, je savoure mon corps retrouvé et fends l’air, pas encore caniculaire…
Ce qui me permet de vous donner ma chanson du mois, à bicyclette, chanté par Yves Montand :
écouter ici : https://www.youtube.com/watch?v=eoHjQs6C4UY
Quand
on partait de bon matin
Quand on partait sur les chemins
À
bicyclette
Nous étions quelques bons copains
Y avait
Fernand, y avait Firmin
Y avait Francis et Sébastien
Et
puis Paulette
On
était tous amoureux d'elle
On se sentait pousser des ailes
À
bicyclette
Sur les petits chemins de terre
On a souvent
vécu l'enfer
Pour ne pas mettre pied à terre
Devant
Paulette
Faut
dire qu'elle y mettait du cœur
C'était la fille du facteur
À
bicyclette
Et depuis qu'elle avait huit ans
Elle avait fait
en le suivant
Tous les chemins environnants
À bicyclette
Quand
on approchait la rivière
On déposait dans les fougères
Nos
bicyclettes
Puis
on se roulait dans les champs
Faisant naître un bouquet
changeant
De
sauterelles, de papillons
Et de rainettes
Quand
le soleil à l'horizon
Profilait sur tous les buissons
Nos
silhouettes
On revenait fourbus, contents
Le cœur un peu
vague pourtant
De n'être pas seul un instant
Avec Paulette
Prendre
furtivement sa main
Oublier un peu les copains
La
bicyclette
On se disait c'est pour demain
J'oserai,
j'oserai demain
Quand on ira sur les chemins
À bicyclette
1 commentaire:
Rebonjour, j'aime beaucoup cette chanson que je viens de chanter pour moi. On s'en lasse pas. Je ne me rappelais pas que cette chanson avait été compoésée par Pierre Barouh et Francis Lai. Bon après-midi.
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