vendredi 1 juillet 2022

1er juillet 2022 : "Incroyable mais vrai"

 

Si tu veux pouvoir supporter la vie, sois prêt à accepter la mort.

(Sigmund Freud, Essais de psychanalyse, trad. sous la dir. d’André Bourguignon, Payot, 1989)


Depuis déjà pas mal de temps, je me tue à critiquer la technologie triomphante, qui culmine avec les smartphones (et les écouteurs dans les oreilles), les drones et les innombrables machines utilisant l’électricité (voir ma page du 18 novembre 2021). Heureusement des périodiques (La décroissance par exemple), des livres (Tourisme, arme de destruction massive, Technopoly : comment la technologie détruit la culture) ou des films nous rappellent à l’humilité devant ce déferlement impitoyable destiné à nous abrutir.


Incroyable mais vrai de Quentin Dupieux se moque allègrement de la technologie, en ajoutant une touche fantastique. Soit deux couples bien branchés dans la modernité. Dans l’un, c’est l’homme (Benoit Magimel) qui dérape par souci de ne penser qu’au sexe, plaie du monde moderne : la technologie ne pourrait-elle pas ajouter un plus à sa sexualité débordante ? Sa compagne (Anaïs Demoustier) ne semble pas contre. Dans l’autre couple, c’est le femme (Léa Drucker) qui tient absolument à rajeunir, autre plaie actuelle, au grand dam de son mari (Alain Chabat) qui préférerait une vie plus pépère. Résultat des courses, les deux couples finissent par s’effriter.

Un film d’une grande loufoquerie (parfois un peu potache) à laquelle Dupieux nous a habitués et qui tranche avec le comique franchouillard. Je l’ai vu deux fois et je dois dire qu’il m’a fait davantage rire à la deuxième vision, où j’étais chargé de mener après le film une discussion sur le film avec un groupe de seniors invités par l’Association des Amis de l’Utopia. Il faut bien sûr abandonner son côté cartésien pour entrer dans l’intrigue et accepter l’humour absurde. Les comédiens sont formidablement entrés dans l’univers du cinéaste et nous ravissent pour peu qu’on accepte les postulats de départ que je ne dévoilerai pas ici.

 

Aucun commentaire: