Les voyages sont ceux faits sur la mer avec des bateaux, pas avec les trains. L’horizon doit être vide et doit détacher le ciel et l’eau. Il ne doit y avoir rien tout autour et l’immensité doit peser au-dessus, alors c’est le voyage.
(Erri De Luca, Le jour avant le bonheur, trad. Danièle Valin, Gallimard, 2010)
Je ne sais pas si j’ai déjà posté ce poème que je retrouve dans mes archives de poèmes aimés. Mais comme je suis en pleine nostalgie (notamment de mes voyages en cargo, cf la citation d’Erri De luca), je le poste (à nouveau peut-être) :
Comme elles me sont amies les étoiles
ô qu’il m’est compagnon le soleil
et le mer et le vent
et les voix et les voiles
et l’amour et le chant et les moissons pareilles
sur ma lèvre une goutte de lumière cligne
c’est le feu si petit de l’amitié qui chante
ton absence en moi a ouvert une déchirure
mais cette plaie vive se transforme en sillon
une fois passée l’avenue des chagrins
qu’y planterai-je
un arbre
ou des fleurs inutiles cueillies sur les chemins ?
une simple chanson s’est posée sur mes lèvres
et tout me persuade qu’il faut rendre
qu’il faut se rendre
rien ne nous appartient
(Philippe Forcioli, Routes de feuilles, G. Berenèze, 2008)
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