Il
ne se contentait pas d’être l’ami des hommes, il était aussi
l’ami des bêtes : il était végétarien.
(Vladimir
Soloviev, L’Antéchrist,
Ad solem, 2005)
Il
y a comme ça, des formules qui me plaisent, je les recopie dans mon
propre dico des citations, au fur et à mesure que le les découvre
en lisant. j’ai connu bien des végétariens, en règle générale,
c’était des femmes et des hommes calmes, sereins, doux :
"Heureux les doux, car ils hériteront la terre"(Mathieu,
5, 4). J’ai donc connu quelques hommes doux, je dois dire que ça
change agréablement de tous ces paltoquets aussi virils
(croient-ils) que bêtes, surtout quand ils sont en groupe. Et, s’il
y a sans doute des femmes aussi revêches que ces hommes-là (exemple
type : Margaret Thatcher), j’ai pu apprécier, heureusement, la
douceur de beaucoup d'entre elles…
Lors
de mes voyages, entre autres, je rencontre des doux, et c’est
souvent avec eux que j’engage la conversation et que, parfois,
finit par se nouer une amitié : mon
cher Panaït Istrati ne faisait pas autrement d’ailleurs, et les
aventures erratiques d’Adrien Zograffi (ci-dessus dernière réédition chez Gallimard), son alter ego, sont
émaillées de ces rencontres qui marquent pour toute une vie. Et je
dois dire qu’il n’y a pas de hasard dans ces cas-là, car comme
pour Montaigne et La Boétie, on se dit "parce que c’était
lui (ou elle), parce que c’était moi", sans doute la
meilleure présentation de l’amitié, qui aura été la grande
affaire de ma vie, et m’aura entraîné jusqu’en Pologne, en
Écosse, au Québec, en Guadeloupe, au Maroc et dans tant de lieux où
elle rayonnait.
le vélo perché de l'Aveyron
C’est
dans le TER entre Decazeville et Périgueux en
juillet dernier,
où j’avais pris place avec mon vélo en
rentrant de l’Aveyron, que
j’ai fait la connaissance de
S. Il descendait à Périgueux et nous avions suffisamment sympathisé
pour que je lui donne ma carte de visite et que j'enregistre son
adresse avec promesse de lui envoyer mon récit de randonnée
cycliste (Le
Journal d’un lecteur,
désormais épuisé ou plutôt les exemplaires restants ont été
pilonnés, mais il s’en est quand même écoulé plus 1000, ce qui
n’est pas mal pour un auteur débutant). Il reçut mon colis très
vite et je n’avais plus entendu parler de lui jusqu’à mon séjour
en Roumanie, où j’ai reçu un texto me disant « Je suis la
maman de S. et j’aimerais vous contacter. » À mon retour
ici, je demande à cette dame des explications complémentaires. Il se révèle que
c'est la maman de voyageur, qu'elle a lu mon livre et me demande d’animer au mois d’octobre
prochain une après-midi de lecture dans… l’Aveyron. Le
cyclo-lecteur va donc reprendre du galon, ce qui me manquait un peu,
je l’avoue. Je lui ai dit que je viendrai avec mon vélo (+ train)…
Affaire à suivre…
Sacré
vélo, tout de même
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