Ma vie a été un trop long silence.
(Honoré de Balzac, La peau de chagrin)
(Honoré de Balzac, La peau de chagrin)
Deux ans déjà. Comment honorer Claire à qui j'ai tant pensé ces jours-ci, dont on tant parlé à Cracovie, avec Marcin, Grażyna et Michal, et qui me manque tellement dans ce voyage comme dans ma vie ? Peut-être en lui offrant ce poème, que je vous soumets :
si on nous donnait trois vies
trois vies à grignoter l'une après l'autre
la première serait en paille
et ne pourrait pas durer
comme un cheval poussif et maltraité
la deuxième, en bois, serait notre forêt immense
où l'on se perd
où les loups dévorent les chevaux sauvages
que nous sommes
la troisième nous attend, de pierre
une vie plus longue, assurément,
une vraie prison confortable
où l'on regrette le temps passé
le grand air, le froid, la liberté
si on nous donnait trois vies
laquelle choisirions-nous ?
trois vies à grignoter l'une après l'autre
la première serait en paille
et ne pourrait pas durer
comme un cheval poussif et maltraité
la deuxième, en bois, serait notre forêt immense
où l'on se perd
où les loups dévorent les chevaux sauvages
que nous sommes
la troisième nous attend, de pierre
une vie plus longue, assurément,
une vraie prison confortable
où l'on regrette le temps passé
le grand air, le froid, la liberté
si on nous donnait trois vies
laquelle choisirions-nous ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire