Je ne sais pas très bien quelles étaient les bizarreries qui me distinguaient des autres enfants, car on ne se voit pas soi-même.
(Ruth Klüger, Refus de témoigner)
Le temps s’améliore vaguement en ce 31 mai, j’ai l’impression d’être en janvier à Poitiers. Enfin, n’exagérons pas tout de même, je n’ai pas emporté de pull, et le k-way sur ma triple épaisseur de gilets suffit à ne pas me faire trop crever de froid. Et heureusement que faire du vélo échauffe, que nous sommes en montagne, c’est-à-dire qu’il y a plus de faux plat que de plat, je m’en aperçois illico à la moyenne qui s’affiche et qui tourne plutôt autour de 15 km/h que de 20 si c’était du plat. On s’élève donc insensiblement. Normal, puisqu’on remonte la vallée du Doubs, devenu ici une rivière modeste en dimensions, mais au flot nettement plus tumultueux. L’étape reste modeste, jusqu’à Pontarlier, 32 km, et je ne me presse point, je m’arrête x fois, en particulier pour prendre une photo de tuyés, ces fameuses cheminées qui servent à fumer les cochonnailles diverses dont des jambons du Haut-Doubs et les fameuses saucisses de Morteau.
Pourtant, je dois avouer qu’après avoir vu le film d’hier, on n’a plus envie de manger de porc pour toute la vie, sauf si on les élève de manière humaine. Les images d’élevage industriel m’ont donné envie de poser quelques bombes. Ah ! Si je savais les fabriquer, je crois bien que je deviendrais terroriste ! Oui, Jacques Chauviré avait tort quand il affirmait dans le Journal d’un médecin de campagne : « Le positivisme scientifique a vécu dans l‘opinion. Il a conçu trop d‘armes pour la guerre. » Avec la révolution verte, on a fait une guerre froide aux paysans, au nom de la science, du progrès, on a conçu des armes pour produire, on a recyclé pour l’agriculture les armes de destruction massive testés pendant les guerres (14-18, 39-45, Vietnam, etc.), et maintenant on bouffe du DDT, des pesticides et des tas de produits chimiques. Et on fait souffrir inutilement les animaux en les entassant dans des bâtiments peu aérés, sans espace vital. Mais les plantes aussi souffrent, et les sols, dont beaucoup sont déjà morts, et ne donnent encore que parce qu’on y ajoute à foison des fertilisants de synthèse. Qu’avons-nous besoin de tant manger ? Regardons nos contemporains dans nos pays soi-disant super-civilisés, nous voyons instantanément qu’ils mangent trop ! J’arrête là avant d’éclater… Je dois être encore plus bizarre que je ne pensais !
Je profite donc de cette deuxième journée de repos pour peaufiner mon programme de lectures de la semaine, et pour envoyer quelques images prises ici ou là. Histoire de montrer que je suis bien dans le Doubs pour ceux qui en douteraient, non mais ! Après, je ne sais pas quand je pourrai reprendre mon blog, car je vais être à nouveau très pris et très entouré.
Le temps s’améliore vaguement en ce 31 mai, j’ai l’impression d’être en janvier à Poitiers. Enfin, n’exagérons pas tout de même, je n’ai pas emporté de pull, et le k-way sur ma triple épaisseur de gilets suffit à ne pas me faire trop crever de froid. Et heureusement que faire du vélo échauffe, que nous sommes en montagne, c’est-à-dire qu’il y a plus de faux plat que de plat, je m’en aperçois illico à la moyenne qui s’affiche et qui tourne plutôt autour de 15 km/h que de 20 si c’était du plat. On s’élève donc insensiblement. Normal, puisqu’on remonte la vallée du Doubs, devenu ici une rivière modeste en dimensions, mais au flot nettement plus tumultueux. L’étape reste modeste, jusqu’à Pontarlier, 32 km, et je ne me presse point, je m’arrête x fois, en particulier pour prendre une photo de tuyés, ces fameuses cheminées qui servent à fumer les cochonnailles diverses dont des jambons du Haut-Doubs et les fameuses saucisses de Morteau.
Pourtant, je dois avouer qu’après avoir vu le film d’hier, on n’a plus envie de manger de porc pour toute la vie, sauf si on les élève de manière humaine. Les images d’élevage industriel m’ont donné envie de poser quelques bombes. Ah ! Si je savais les fabriquer, je crois bien que je deviendrais terroriste ! Oui, Jacques Chauviré avait tort quand il affirmait dans le Journal d’un médecin de campagne : « Le positivisme scientifique a vécu dans l‘opinion. Il a conçu trop d‘armes pour la guerre. » Avec la révolution verte, on a fait une guerre froide aux paysans, au nom de la science, du progrès, on a conçu des armes pour produire, on a recyclé pour l’agriculture les armes de destruction massive testés pendant les guerres (14-18, 39-45, Vietnam, etc.), et maintenant on bouffe du DDT, des pesticides et des tas de produits chimiques. Et on fait souffrir inutilement les animaux en les entassant dans des bâtiments peu aérés, sans espace vital. Mais les plantes aussi souffrent, et les sols, dont beaucoup sont déjà morts, et ne donnent encore que parce qu’on y ajoute à foison des fertilisants de synthèse. Qu’avons-nous besoin de tant manger ? Regardons nos contemporains dans nos pays soi-disant super-civilisés, nous voyons instantanément qu’ils mangent trop ! J’arrête là avant d’éclater… Je dois être encore plus bizarre que je ne pensais !
Je profite donc de cette deuxième journée de repos pour peaufiner mon programme de lectures de la semaine, et pour envoyer quelques images prises ici ou là. Histoire de montrer que je suis bien dans le Doubs pour ceux qui en douteraient, non mais ! Après, je ne sais pas quand je pourrai reprendre mon blog, car je vais être à nouveau très pris et très entouré.
Un clocher comtois : Roche-lez-Beaupré
La statue de Victor Hugo de Ousmane Sow
Et Christian, le bibliothécaire magnifique
Et Christian, le bibliothécaire magnifique
Un bout de la citadelle de Vauban
Le chat de Jeanne-Marie
Un tuyé, cheminée où on fume saucisses et jambon
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