si rien n’est plus odieux que l’humiliation et l’avilissement de l’homme par l’homme, rien n’est si si beau ni si doux que l’amitié."
(Simone Weil, Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale, Payot, 2020)
Dans ses Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale, Simone Weil a des mots très durs sur les marchands d’armes et les pouvoirs publics : "Avec les masques à gaz, les abris, les alertes, on peut forger de misérables troupeaux d’êtres affolés, prêts à céder aux terreurs les plus insensées et à accueillir avec reconnaissance les plus humiliantes tyrannies, mais non pas des citoyens" ou "Avec des canons, des avions, des bombes, on peut répandre la mort, la terreur, l’oppression, mais non pas la vie et la liberté" ou encore "La puissance et la concentration des armements mettent toutes les vies humaines à la merci du pouvoir central." Mais qui lit encore Simone Weil, et de manière plus générale, qui lit encore aujourd’hui ?
Comment en est-on arrivé à accepter non seulement les bombardements et la destruction de Gaza, mais également les pogroms, vols de terres, arrachages d’oliviers, massacres de récalcitrants, par les colons israéliens appuyés de l’armée se disant "la plus morale du monde". et emprisonnements de nombreux Palestiniens de Cisjordanie par Israël. Et l’État français voudrait qu’on ne proteste pas ou, si l’on proteste, nous taxer aussitôt d’antisémitisme !
Michel Collon, spécialiste belge de la désinformation des médias et du médiamensonge, lance un appel aux pouvoirs et à Monsieur Macron lui-même, M. le Président, arrêtez-moi !, que je relaie ici, car ce n’est pas dans nos médias (journaux, radio, télé) surpuissants que vous le trouverez :
https://www.youtube.com/watch?v=KgNxdRVivEw
Et j'estime son discours à la fois mesuré et stimulant !
Ceci étant, je préférerais parler de paix, d’amitié et de bienveillance, mais là, au bout de bientôt huit mois de destructions par bombardements incessants sur des bâtiments, des hôpitaux, des établissements scolaires, des marchés, des commerces, des êtres humains, je n’ai plus du tout d’indulgence !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire