mercredi 9 février 2022

9 février 2022 : baroud d'honneur de la protestation

 

Notre médecine est à un tournant, fragmentée

Les docteurs fidèles à leur serment d’un côté

De l’autre ceux que les labos ont transformés

En associés du plus grand cartel du crime organisé

(Akhenaton, La faim de leur monde, L’iconoclaste, 2021)



On devrait toujours se méfier de la télévision. Ça fait trois ans maintenant que le mécontentement populaire se manifeste en France. J’avoue qu’au début je suis resté perplexe devant le mouvement des Gilets jaunes. J’en ai eu connaissance justement par la télévision, BFMtv en particulier, seule chaîne d’info en continu que je captais à Marrakech en 2018 dans ma chambre d’hôtel. Depuis, je déteste toutes ces chaînes d’info, qui se sont révélées particulièrement toxiques dans la manière de présenter (et discréditer) le mouvement, de dresser perpétuellement un portrait à charge de ses leaders et de ses revendications, de minimiser (euphémisme) les violences policières, etc. 

Je dois dire que le même processus s’est mis en place avec le traitement de la pandémie par ces mêmes médias. Cette fois, ce sont tous ceux qui émettaient des doutes sur la propagande gouvernementale pseudo-scientifique, sur la validité des vaccins fabriqués à la va-vite et administrés aux cobayes que nous sommes, qui ont été cloués au pilori, vouées aux gémonies, au point que toute protestation (à laquelle les gilets jaunes s’est jointe, d’ailleurs – étrange hasard !) a été qualifiée de nulle et non avenue. Aucune contradiction, aucune opposition, n’ont été tolérées, au point qu’une minorité, importante tout de même (5 millions de non-vaccinés + les vaccinés anti-passe) s’est trouvée traitée de non-citoyenne, parfois privée de travail, écartée de la vie sociale, condamnée à se taire, etc.

Et pourtant la grande majorité était apparemment satisfaite, prête à accepter toutes les injonctions (et injections), les soumissions, les interdictions, l’obligation du passe, etc. Pardi, c’est tellement facile de trouver des boucs émissaires à se mettre sous la dent. De crier haro sur le baudet, même si ce dernier émet des doutes qui, après tout, sont naturels, et qu’on pourrait au moins écouter, évaluer, avant de prendre des décisions fondés sur du chiffre. Ce qui m’a le plus effrayé, c’est cette politique du chiffre, étalé à tout moment, nombre de contaminés, nombre d’hospitalisés, nombre de gens en réa, nombre de morts, nombre de testés, nombre de vaccinés. Je regrette, je ne vis pas de chiffres, je vis de sentiments, d’émotions, de parole, de rencontres, de bonté, de beauté, de foi, d'amitié, de solidarité, de fraternité…

Et voici qu’aujourd’hui, des gros trucks américains semblent incarner le visage de la protestation dans les rues d’Ottawa… Et sur ce modèle, le convoi de la liberté qui se met en place en France prochainement incarnera celle du camp démocratique, social et écologique, dans la lignée des Gilets jaunes, et tenteront d’exprimer le ras-le-bol général. Espérons qu’une frange non négligeable de la population soutiendra ce convoi. Mais parions aussi que la répression dirigée par "Darmachinchose" sera aussi sauvage et brutale que celle qui a touché tous les protestataires (ZAD diverses, Bure, Gilets jaunes, antivax et antipasse…) ces dernières années d’un quinquennat qui n’en finit pas de finir.



La chanteuse bretonne Annchrist (qui fera l'objet d'un chanson du mois) nous dit : ‘‘Qui dort dîne vient spontanément à l’esprit de tout un chacun, peu connaissent le proverbe dans son intégralité : "Qui dort dîne, qui chante combat". Proverbe de sagesse populaire, pas toujours aussi stupide qu’on ne le dit’’. Souhaitons que des chants soutiennent tous ceux qui combattent la mascarade qui nous enlise.



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