Les hommes, n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser (166).
(Pascal, Pensées, La Pochothèque, 2004)
Et voici le poème du mois, de l’immense poétesse russe Marina Tsvétaïeva, traduit par Bernard Kreise :
LE NAVIGATEUR
Berce-moi, nacelle des étoiles !
Ma tête est lasse des vagues !
Depuis trop longtemps j’essaye d’accoster -
ma tête est lasse des sentiments :
des hymnes, des lauriers, des héros, des hydres -
ma tête est lasse des jeux !
Mettez-moi entre les herbes et les branches d’aiguilles,
ma tête est lasse des guerres…
12 juin 1923
(Après la Russie, Rivages poche, 2005)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire