C'était
donc cela, le bonheur.
Être
vivant.
C'était
aussi simple que ça.
(David
Safier, Le fabuleux destin d'une
vache qui ne voulait pas être transformée en steak haché,
trad. Catherine Barret, Presses de la Cité, 2014)
Extraordinaires,
les vacances ! Car ça permet de se déconnecter, non seulement de
son milieu et de ses habitudes, mais surtout de ces objets
technologiques qui nous pourrissent la vie (en tout cas la mienne)...
Inutile de vous dire que dans deux semaines, à Venise, je serai
complètement déconnecté, pas la peine d'essayer de me joindre,
j'aurai un papier sur moi en cas de malaise pour la police et les
pompiers – et cette fois j'enverrai des cartes postales en
nombre... Ce sera ma manière de communiquer !
Ces
deux semaines dans les Landes ont été un super exercice de
déconnexion. Bon, y avait quand même internet et j'ai regardé
chaque jour ma messagerie. Mais j'ai pu me livrer à autre chose :
lire (Ionesco, Molière, Mauriac, André Chamson, Simenon, La Fontaine, Victor Hugo...), jouer
à des jeux de société (découverte du train mexicain), me balader
jusqu'au village à pied pour acheter le pain et le journal, faire
des crêpes pour les invités (et pour moi !), être présent à ce
que je faisais en permanence, y compris pour regarder les jeux
olympiques, et rire d'un rire homérique... Exactement comme sur le cargo, en état
d'apesanteur : je me sentais léger, désaliéné, l'esprit vacant ou
plutôt occupé exclusivement à ce que j'étais en train de faire... Au
fond, j'étais dans une thébaïde campagnarde, en famille aussi,
toutes générations confondues (ça allait de 1,5 à 71,5 ans,
j'étais donc un des plus âgés).
Oubliés,
les soucis ordinaires, oubliées, les infos stressantes. Ce qui ne m'empêchait pas de penser aux
absents, de leur envoyer des cartes postales, dont j'ai été
remercié, tant à Bordeaux qu'à Poitiers, où j'ai fait un saut
hier. Oublié aussi, mon blog qui, au fond, n'a aucune espèce
d'importance...
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