vendredi 19 août 2016

19 août 2016 : déconnexion !


C'était donc cela, le bonheur.
Être vivant.
C'était aussi simple que ça.
(David Safier, Le fabuleux destin d'une vache qui ne voulait pas être transformée en steak haché, trad. Catherine Barret, Presses de la Cité, 2014)

Extraordinaires, les vacances ! Car ça permet de se déconnecter, non seulement de son milieu et de ses habitudes, mais surtout de ces objets technologiques qui nous pourrissent la vie (en tout cas la mienne)... Inutile de vous dire que dans deux semaines, à Venise, je serai complètement déconnecté, pas la peine d'essayer de me joindre, j'aurai un papier sur moi en cas de malaise pour la police et les pompiers – et cette fois j'enverrai des cartes postales en nombre... Ce sera ma manière de communiquer !
Ces deux semaines dans les Landes ont été un super exercice de déconnexion. Bon, y avait quand même internet et j'ai regardé chaque jour ma messagerie. Mais j'ai pu me livrer à autre chose : lire (Ionesco, Molière, Mauriac, André Chamson, Simenon, La Fontaine, Victor Hugo...), jouer à des jeux de société (découverte du train mexicain), me balader jusqu'au village à pied pour acheter le pain et le journal, faire des crêpes pour les invités (et pour moi !), être présent à ce que je faisais en permanence, y compris pour regarder les jeux olympiques, et rire d'un rire homérique... Exactement comme sur le cargo, en état d'apesanteur : je me sentais léger, désaliéné, l'esprit vacant ou plutôt occupé exclusivement à ce que j'étais en train de faire... Au fond, j'étais dans une thébaïde campagnarde, en famille aussi, toutes générations confondues (ça allait de 1,5 à 71,5 ans, j'étais donc un des plus âgés).
Oubliés, les soucis ordinaires, oubliées, les infos stressantes. Ce qui ne m'empêchait pas de penser aux absents, de leur envoyer des cartes postales, dont j'ai été remercié, tant à Bordeaux qu'à Poitiers, où j'ai fait un saut hier. Oublié aussi, mon blog qui, au fond, n'a aucune espèce d'importance...

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