À quoi vous sert une bague en or sur un navire qui coule ? Une biscotte a plus de valeur, au moins, elle vous fait saliver.
(Petru Pintilié, La lisière, trad. Trad. Liliana Şomtǎlean et Maria Țenchea, Mirton, 2001)
C’est en voyant le film Annie Colère (excellent) que j’ai découvert l’hymne du MLF (Mouvement de Libération des Femmes), qui est chanté pendant le générique de fin, comme quoi il faut toujours rester pendant les génériques, malgré leur longueur. Cette chanson est sur l’air du Chant des marais, composée par un Allemand dans les camps de concentration nazis. Je connaissais celle-ci depuis le magnifique concert sur les chants ouvriers écouté à Angers en 1971 pour marquer le centenaire de la Commune de Paris de 1871, concert merveilleux emmené par Mouloudji, Francesca Solleville et Marc Ogeret, avec des groupes vocaux.
Je vous livre les deux chansons :
L’HYMNE DES FEMMES
à écouter ici :
https://www.youtube.com/watch?v=lIE9HtFv0fc
https://www.youtube.com/watch?v=br_JKnkxr34
Nous
qui sommes sans passé, les femmes
Nous
qui n'avons pas d'histoire
Depuis
la nuit des temps, les femmes
Nous
sommes le continent noir.
Refrain
:
Levons-nous
femmes esclaves
Et
brisons nos entraves
Debout,
debout, debout !
Asservies,
humiliées, les femmes
Achetées,
vendues, violées
Dans
toutes les maisons, les femmes
Hors
du monde reléguées.
Refrain
Seules
dans notre malheur, les femmes
L'une
de l'autre ignorée
Ils
nous ont divisées, les femmes
Et
de nos sœurs séparées.
Refrain
Le
temps de la colère, les femmes
Notre
temps, est arrivé
Connaissons
notre force, les femmes
Découvrons-nous
des milliers !
Refrain
Reconnaissons-nous,
les femmes
Parlons-nous,
regardons-nous,
Ensemble,
on nous opprime, les femmes
Ensemble,
Révoltons-nous !
refrain final
Levons-nous
femmes esclaves
Et
jouissons sans entraves
Debout,
debout, debout !
Le Chant des Marais (Moorsoldatenlied)
https://www.youtube.com/watch?v=LYB91ABu9kI
https://www.youtube.com/watch?v=afrkP4liAHY
Loin
vers l’infini s’étendent
Des grands prés marécageux.
Pas un seul oiseau ne chante
Sur les arbres secs et
creux
Refrain
Ô, terre de détresse
Où nous
devons sans cesse
Piocher (bis)
Dans ce camp morne
et sauvage
Entouré de murs de fer
Il nous semble vivre
en cage
Au milieu d’un grand désert
Refrain
Bruit
des pas et bruit des armes,
Sentinelles
jours et nuits,
Et du sang, des cris, des larmes,
La mort
pour celui qui fuit.
Refrain
Mais
un jour dans notre vie,
Le printemps refleurira.
Liberté,
liberté chérie
Je dirai « tu es à moi ».
Refrain
final
Ô,
terre d'allégresse
Où nous pourrons sans cesse
Aimer
(bis)
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