il est suspect et dangereux d’être libre. La pensée sincère est aujourd’hui considérée comme douteuse. L’esprit, sous la pression de l’histoire, oublie son indépendance théorique…
(Nikos Kazantzaki, L’ascension, trad. René Bouchet, Cambourakis, 2021)
On n’arrête pas le progrès de l’intolérance dans notre beau pays de France devenu macronien. Voilà qu’on empêche depuis 2020 des dizaines de milliers de travailleurs médicaux et sociaux (médecins – ainsi à Bédarieux, il n’y a plus que trois médecins pour 6000 habitants, et les nombreux patients de la Dr A. L. manifestent leur colère devant cette radiation, cf https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/les-patients-d-un-medecin-non-vaccine-se-mobilisent-a-bedarieux-pour-denoncer-une-radiation-jugee-1651061603 – infirmiers, aides-soignants, etc.) en les plongeant dans la misère et le désespoir, mais voila que des bibliothécaires s’en mêlent.
Un témoignage accablant nous vient de Montélimar, dont la Bibliothèque municipale où un lecteur se trouve toujours banni de cet espace culturel pour avoir brocardé et raillé la bibliothèque de sa ville pendant le confinement. Rappelons-nous qu’il fallait il y a encore peu de temps montrer patte blanche (pass vaccinal à jour) pour pouvoir y pénétrer. Le gouvernement estimait que c’était dangereux de lire et de s’informer.
Voici le document que j’ai découvert aujourd'hui :
« Montélimar 11 décembre 2022
« Bonjour,
« Je suis un opposant de toujours au pouvoir en place et un ennemi de toute forme de dictature.
« J’ai refusé successivement les attestations dérogatoires que « le Dauphiné libéré » me proposait de remplir pour sortir une heure lors des absurdes confinements, les injections expérimentales de poison et, bien sûr, le pass sanitaire.
« Pendant cette période avec d’autres rebelles et gilets jaunes, nous avons manifesté à Montélimar chaque samedi notamment devant la médiathèque Maurice-Pic où un personnel de Kollabos masqués jusqu’aux oreilles auscultait les certificats de vaccination et les pass sanitaires des abonnés.
« Souvent des personnes âgées au minimum vieillesse qui n’ont pas les moyens de s’acheter livres, journaux et DVD.
« Contrairement à d’autres salariés courageux de médiathèque comme ceux de Grenoble que je salue ici, les employés de la médiathèque de Montélimar par lâcheté et soumission bureaucratique ont obéi aux consignes du gouvernement de demander un laisser-passer pour pénétrer dans une bibliothèque.
« Du jamais vu dans l’histoire de France.
« Même pendant « la grippe espagnole » (1917-1920) et l’Occupation (1940-1945), jamais des grouillots de bibliothèque ont demandé un « ausweiss » ou un carnet de vaccination à un lecteur.
« Je crois que les employés ont poussé le délire ici jusqu’à confiner les livres et DVD qu’on leur rendait pendant plusieurs jours avant de les manipuler avec des gants. [je confirme, pareil ici à Bordeaux]
« Devant un déploiement d’autant de conneries « sanitaires », je ne pouvais que boycotter la médiathèque Maurice-Pic et son personnel que même Georges Orwell ou Ray Bradbury n’auraient pu imaginer...
« Je m’amusais du reste à les brocarder sur facebook, LinkedIn et VK (un réseau social que je recommande : il est le seul à ne m’avoir jamais censuré !).
« Cependant j’étais loin de m’imaginer que mon opposition politique au pass sanitaire et mes railleries du personnel de la médiathèque Maurice-Pic allaient entraîner un bannissement de l’espace public au-delà de l’état d’urgence.
« Le 23 novembre 2022 en début d’après-midi, je décidais de retourner consulter journaux et livres à la médiathèque...
« Je demandais innocemment à l’employée de l’accueil que je ne connaissais pas de renouveler ma carte d’abonnement.
« Or à la lecture de mon nom qui apparaissait sur l’écran, la jeune femme se leva brusquement de son siège et courut chercher sa responsable.
« Cette dernière que je connaissais pour l’avoir vue à l’œuvre dans son rôle de « gestapiste amateur » me dit avec un sourire vengeur : « vous ne pouvez plus entrer à la bibliothèque ; vous avez écrit contre nous sur les réseaux sociaux et manifesté ».
« Après que je lui ai demandé son nom, elle bredouilla qu’elle avait l’aval de ses chefs pour me bannir de l’espace public...
« Je décidais de me rendre au commissariat de la police nationale où un officier de police judiciaire me conseilla de demander une explication écrite au maire de Montélimar. Ce que j’ai fait. A ce jour, je n’ai reçu aucune réponse ni du directeur de la médiathèque Maurice-Pic ni du maire.
« Ma plainte pour discrimination a été acceptée et enregistrée cependant par le défenseur des droits (N/Réf : 22-033501 ; N/Suivi : 870883B09052).
« Au-delà de cette affaire singulière, il y a quelque chose de grave : la mise en fiche des dissidents et la circulation d’une liste noire dans les réseaux administratifs de Montélimar.
La lecture d’un tel texte me confirme dans mon intention de ne pas m’éterniser dans ce monde. La lecture attentive des reportages parus dans Le monde des 27, 28 et 29 novembre me montre que ce n’est seulement la Guadeloupe qui souffre de cet ostracisme et de cette discrimination, même si elle en paye le plus lourd prix en matière de santé.
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