Nous ne sommes que le rêve des astres. Si ceux-ci, lassés de nos comportements isolants, désolants et insolents, décident de ne plus nous rêver alors adieu l’humanité.
(Stéphanie Coppé, Désastre humain, rêve d’Indien, Lamiroy, 2022)
Dans cette période folie humaine, je vous propose la chanson de Bob Dylan, Masters of war, parue dans l'album THE FREEWHEELIN, qui me semble tout à fait d’actualité :
https://www.youtube.com/watch?v=h2mabTnMHe8&t=18s
Comme tous les lecteurs ne sont pas américanophones, je vous en propose une version française du texte :
Vous,
les maîtres de la guerre
Qui fabriquez toutes ces armes,
Qui
construisez ces engins de mort
Et mettez au point ces terribles
bombes.
Vous qui vous cachez derrière des murs,
Qui vous
abritez derrière des bureaux,
Je veux que vous sachiez
Que
je vois au travers de vos masques.
Vous
qui n’avez jamais rien fait
A part vous consacrer à tout
détruire
Vous jouez avec ma Terre
Comme si ce n’était
qu’un jouet.
Vous armez ma main
Et puis disparaissez de
ma vue
Pour vous mettre à l’abri
Quand les balles
commencent à siffler.
Comme
Judas autrefois
Vous mentez, vous trompez…
Vous voulez
nous faire croire
Qu’une guerre mondiale peut se gagner
Mais
je vois dans vos yeux
Et je lis dans vos pensées
Comme à
travers les eaux sales
Qui s’écoulent des égouts.
Vous
armez les gâchettes
Pour que les autres fassent feu
Et
vous vous retirez pour observer
Le nombre des morts qui ne cesse
de croître.
Vous vous calfeutrez dans vos palais
Alors que
le sang de jeunes hommes
Quitte leurs corps
Et se mélange
à la boue.
Vous
avez semé la pire terreur
Qui puisse exister :
Celle de
mettre des enfants au monde.
Pour refuser la vie à mon
enfant
Qui n’est pas encore né et ne porte même pas de
nom,
Vous n’êtes pas digne du sang
Qui coule dans vos
veines.
En
sais-je assez
Pour prendre ainsi la parole ?
Vous avez beau
dire que je suis jeune
Vous avez beau dire que je manque
d’expérience
Il reste cependant une chose dont je suis
certain
En dépit de mon âge,
C’est que même Jésus
Ne
pardonnerait jamais ce que vous faites.
Permettez-moi
de vous poser une question
Votre argent suffira-t-il
Pour
racheter votre pardon.
Le pensez-vous vraiment ?
Je crois
que vous comprendrez
Quand sonnera l’heure de votre mort
Que
tout le fric que vous avez amassé
N’arrivera pas à sauver
votre âme.
Et
je souhaite votre fin
Qu’elle soit proche.
Je suivrai
votre cercueil
Dans la pâleur de l’après-midi
Et je
serai là, quand on vous descendra
Dans votre caveau.
Et je
me tiendrai au-dessus de votre tombe
Le temps d’être sûr
Que
vous n’êtes plus de ce monde.
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