mercredi 13 avril 2022

13 avril 2022 : comment peut-on voter Macron ?


Emmanuel Macron et Jean Castex sont dans un avion.

Macron dit : - Si je jette un billet de dix par la fenêtre, je fais une personne heureuse.

Castex dit : - Si je jette un billet de cent par la fenêtre je fais 5 personnes heureuses.

Le commandant de bord dit à son copilote : - Écoute-les ces deux-là, moi si je les jette tous les deux par la fenêtre, je fais 64 millions de personnes heureuses !

(Une blague très actuelle)



J’avais dit que je ne voterai plus après 75 ans et aussi que je n’avais plus envie de voter contre. Pourtant, j’ai voté dimanche dernier pour Mélenchon. C’était un POUR franc et massif pour lui et CONTRE les autres. Maintenant, je suis confronté à un nouveau vote contre. Et le problème, c’est que j’ai envie de dégager Macron.

Je suis très en colère contre lui :

* pour le traitement qu’il a infligé aux gilets jaunes, gazage, grenades, LBD, mais arrachées, yeux crevés, canons à eau (comme si l’eau n’était pas un élément rare comme je m’en suis aperçu à Madagascar), matraquage constant, dénigrement du mouvement dans tous les médias sans chercher à comprendre…

* pour le traitement de la pandémie par son gouvernement, avec ce fameux confinement (je n’ai pas pu m’empêcher de penser à mes vieux amis en EHPAD ou même chez eux, esseulés et désespérés d’être encore plus confinés. Avec des consignes iniques : à moment donné, en EHPAD ils ont eu droit à deux visites seulement par semaine ! Alors qu’ils avaient tant besoin du secours de l’amitié, du partage solidaire, de la joie qui vient de l’extérieur… Ils ou elles en arrivent à me dire que ce n’est pas le covid qui allait les tuer, mais la solitude et l’isolement, cette obligation de servir de cobayes aux expérimentateurs des fameux vaccins (et si peu fiables), l’obligation du pass ensuite qui laissait sur le touche 10 % de la population et en mettait une partie au chômage : « Eh bien, là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder ! Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout » .

* pour la manière qu’il a d’envisager la guerre d’Ukraine, en pensant que la paix passera par des livraisons d’armes massives, au risque de nous engager dans une guerre qui se mondialise !

* par la manière dont toua long du quinquennat, il n’a cessé de dénigrer les pauvres : « on met un pognon de dingue dans les minima sociaux et les gens ne s'en sortent pas » (je le verra bien, lui, subsister avec 500 € par mois ! Alors que le « pognon de dingues » est parti essentiellement pour soutenir les grands patrons du Cac40, qui ont fait, avec l’aide de l’État, de nos impôts donc, des bénéfices records alimentant un maximum de fraude fiscale), les chômeurs : « Dans les hôtels, cafés et restaurants, je traverse la rue et je vous en trouve [du travail] », les gens de peu : « Une gare c'est un lieu où l'on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien », les gilets jaunes qui, par extraordinaire, passaient à la télé : « Jojo avec un gilet jaune a le même statut qu’un ministre ou un député », alors que les experts (prétendus ou auto-proclamés) passaient leur temps à se moquer d’eux !

* pour la manière aussi dont il se moque de l’aide au développement : « Quand des pays ont encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien », des Français, de manière générale : « Ces Gaulois, réfractaires au changement ». Quel changement ? Être transformé en chiffres, en robots, en techno-zombies startupers ?

* pour la façon scandaleuse dont il traite le problème des migrants : démantèlement de leurs campements à Calais et ailleurs, harcèlement policier systématique, absence totale de politique d’accueil. Je suis écœuré. Et je ne suis pas le seul. 

                    Shyamal, Sushitra et Arunita, leur bébé, mes amis bangladais, toujours sans papiers

On a demandé à François Hollande : « Le président des riches, c’est ce qu’on entend beaucoup. C’est ce que vous pensez ? — Non, ce n’est pas vrai. Il est le président des TRÈS riches ». Très juste, ma foi. Et que revive l’impôt sur les grandes fortunes !

Et vous voudriez que je vote pour ce gars ? Le soir du premier tour, un certain nombre de candidats n’ont pas été sans proclamer : « je vous engage à mettre dans l’urne un bulletin Macron » (Pécresse, Hidalgo, Roussel, Jadot… Ils espèrent peut-être un ministère dans le prochain gouvernement ! On est habitué à tous ces retournements de vestes au profit du plus fort !). J’ai bien fait de ne pas voter pour eux au premier tour. Car qui ne veut pas Macron n’a pas le choix. Voter blanc ou nul, ça n’est pas comptabilisé dans le résultat. Ne pas voter, c’est pareil. Reste le vote Le Pen, qui lui, au moins, est compté. Ce n’est pas de gaîté de cœur que certains électeurs de Mélenchon s’y résoudront. Mais laisse-t-on un autre choix à tous ceux, dont je suis, qui ne veulent à aucun prix de Macron ?

* * *

Les gens comme moi sont placés devant un dilemme ! Assez cruel, je dois dire. Mais Macron a tout fait pour privilégier Le Pen comme adversaire du second tour, sachant que les gens de gauche sont bien capables de continuer à voter CONTRE, comme 2002 et 2017. Est-ce que ça marchera encore ?

 

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