Ceux qui peuvent renoncer à la liberté essentielle pour obtenir un peu de sécurité temporaire, ne méritent ni la liberté ni la sécurité.
Benjamin Franklin, Lettre au gouverneur de Pennsylvanie, 1755)
Nous voici à la croisée des chemins. Les annonces du président, outre qu’elles contredisent ce qu’il a dit précédemment, en novembre 2020 notamment, ne sont pas faites pour clarifier la situation. Personnellement, je ne suis pas "antivax", je me suis fait vacciner. Mais je supporte mal cette politique d’injonctions, calquée sur la peur inoculée par la télé à sensation (notamment les chaînes en continu, mais pas que) et propulsée par ceux qui ont encore la faiblesse de lire la presse quotidienne (la presque totalité est inféodée aux puissances d’argent) ou hebdomadaire (même topo) : nous sommes sous "le ministère de la peur", pour reprendre un titre popularisé par Graham Greene, auteur de qualité presque oublié aujourd’hui.
dessin de Karak
Ah, on peut rééditer le 1984 d’Orwell ! Non content d’imposer la vaccination obligatoire à une population servant de cobaye avec des produits dont les essais cliniques sont loin d’être achevés (mais que ne ferait-on pas pour faire gagner de l’argent facile aux gros labos et à leurs actionnaires ?), le gouvernement inflige des sanctions à ceux qui ne plient pas. Il croit trouver des complices faciles chez des chefs d’entreprise (directeurs de salle de spectacle, cinémas, théâtres, musiques diverses, mais aussi restaurateurs et cafetiers, sociétés de transport) qui ne sont pas équipés pour faire des contrôles tatillons qui vont faire reculer leur chiffre d’affaires, déjà très affaibli par la gestion de la crise sanitaire. Pour avoir discuté avec des gérants de café, de restaurant, de cinéma, tous ou presque ont manifesté de la mauvaise humeur : « Ce n’est à nous de faire la police, de réclamer des cartes d’identité à nos clients », m’ont-ils dit.
dessin de Karak
On parle de sanctions terribles : jusqu’à licencier les récalcitrants dans les hôpitaux (alors qu’on manque cruellement de personnel), ne plus les payer (y a sans doute pas assez de pauvres et de SDF), taxer les entreprises qui ne feront pas ce contrôle de 45000 € d’amende (« Le fait, pour un exploitant d’un lieu ou établissement, le responsable d’un événement ou un exploitant de service de transport, de ne pas contrôler la détention par les personnes qui souhaitent y accéder (du pass sanitaire) est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende », stipulerait l’article 1er de la future loi scélérate), telles sont les menaces qui planent sur notre environnement de vie. Ils n’ont décidément pas peur de mettre en faillite toute une partie de l’économie...
dessin de Karak
Déjà le droit de manifester est largement malmené : les gilets jaunes éborgnés et qui se sont vus arracher une main en savent quelque chose. La stratégie du pouvoir est de nous avoir à l’usure : on devait se masquer (jolie mascarade), ne plus se toucher, se tenir écartés les uns des autres, passer son temps à mettre du gel sur nos mains, disons le net, il fallait se barricader chez soi ; maintenant on devra sortir notre pass sanitaire, nos papiers d’identité à tout bout de champ. On sera contrôlé comme jamais dans l’histoire on ne l’a été. Jamais, en France, des actions de la vie quotidienne comme faire ses courses, pousser la porte d’un café, monter dans un train ou acheter un ticket de métro, n’avaient été conditionnées par la détention d’un pass sanitaire.
dessin de Karak
Et tout ça, alors que même vaccinés, on devra toujours porter un masque dans nombre d’endroits, respecter toujours les distances sociales, on pourra toujours être infecté, incapable de faire face à des variants, et possiblement infecter les autres. Et aussi, ce que ne clament pas la télé et la presse aux ordres, le très officiel Observatoire européen des effets secondaires des médicaments signalerait que les effets secondaires des divers vaccins contre le covid 19 auraient causé la mort de 10000 personnes en Europe. Comprend-on la réticence de certains ? Pourquoi en faire des parias, menacés jusque dans leur existence, privés de sorties culturelles, de lieux de lien social, d’emploi même ??? Moi, oui, je me battrai à leurs côtés, sans être pour autant un antivax !
Et remercions Karak de ses dessins et de nous autoriser à illustrer notre modeste prose.
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