mercredi 18 septembre 2024

18 septembre 2024 : poésie et quatrième âge

 

FRANK — On est toujours digne d’un grand amour. C’est une chose que peuvent espérer les plus pauvres, les plus laids et même les plus méchants. C’est même pour ça que c’est si beau.

(Marcel Achard, Le Corsaire, La Table ronde, 1959)

 

                Je viens de participer à l'animation de la fête des 10 ans du Petit Trianon, une maison de retraite, mi-résidence services mi-EHPAD, située près de chez moi. Ils tenaient ) faire participer les résidents eux-mêmes. L'animateur, Jean-Luc, a donc interviewé certain(e)s d'entre eux(elles). Il avait déniché parmi les habitants une vieille dame, Josette M., qui écrivais de nombreux poèmes. Il nous a fait nous rencontrer, et elle m'a confié un cahier entier de poèmes, J'en ai sélectionné une douzaine, il en a choisi quatre qui ont fait partie du spectacle à cette occasion : ça s'est très bien passé, la lecture en a été applaudie !

                Je vous en livre un aujourd'hui, qui m'a parlé, car il traite du premier amour. Ce sera le "poème du mois" de septembre, en attendant que je vous parle de Venise, dès que j'aurai fini de trier mes photos;


Rêve tendre



Au fond d’un vieux grenier,

un jour j’ai retrouvé

une lettre oubliée,

souvenir du passé.



Pendant que je lisais,

brusquement revenait

l’image du beau jour

de mon premier amour.



Nous étions deux enfants

qui n’avions pas seize ans,

mais mon premier baiser,

je ne puis l’oublier.



Nous passâmes l’été

tendrement occupés

à réciter des vers,

en lisant du Prévert.



Nous aimions l’harmonie

des douces symphonies,

et Frédéric Chopin

nous emportait au loin.



Doux rêves envolés

d’une enfance passée,

ce délicat courrier

dans mon cœur, bien caché,

toujours je garderai. 

 

Josette M. 

                          la résidence du Petit Trianon ; derrière, le haut de la Tour Mozart, où j'habite




 

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