dimanche 25 août 2024

25 août 2024 : le poème du mois

 

J’ai commencé un jeu de cache-cache avec la Dame [la Mort], mais je dois faire attention : la mort est susceptible, un claquement de doigts et elle me transforme en tueur de moi-même. Le crime parfait.

(Paolo Milone, L’art de lier les êtres, tard. Emanuela Schiano de Pepe, Calmann-Lévy, 2023)

 

                Jean-Louis Massot est un poète discret, qui fait souvent dans le poème court : pas de délayage. Je crois qu'il a raison, mes grands amis de Poitiers, Odile et Georges (qui me manquent tant depuis leur décès) me disaient la même chose : "l'art poétique, c'est la suppression de tout mot inutile, car ils font perdre du sens et de la force au poème". Et moi, je ne sais pas faire. Alors, j'admire ceux qui savent. Il y a beaucoup de poèmes très courts au Japon et en Chine. Peut-être qu'en vieillissant comme mes vieux amis, j'y arriverai ?


Où en es-tu

De ta peine

De quelle couleur

Ta peine est à jamais là

Laissée soumise 

Sur ta peau

(Jean-Louis Massot, Faux dire, Éditions du Petit flou, 2024) 


La pudeur de la mer

un matin d'automne.

Un homme

pleure en silence.

(Jean-Louis Massot, Houppées, Éditions du Petit flou, 2023)

 

 

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