Obéir ! Toujours obéir ! L’obéissance sous toutes ses formes, voilà ce qu’on nous a imposé, compère. Voilà ce qu’on a imposé à l’immense troupeau des hommes, de crainte que les hommes ayant une fois goûté à la liberté ne détruisent tout ce qui fait obstacle au seul bonheur complet… la liberté.
(Michel Zévaco, Le chevalier de La Barre, Phébus, 2008)
Décidément, après le poème d’hier, la chanson d’aujourd’hui, qui m’a été signalée par mon mensuel L’âge de faire, n° d’octobre, reçu hier. Composée contre l’extension de la centrale nucléaire de Chooz en 1980, elle prouve que les violences policières ne datent pas d’aujourd’hui, même si on n’en parle que depuis peu, parce que les instruments de rétorsion sont plus délétères (LBD, grenades de désencerclement, etc.). Dans le même numéro, un article signale les effets dévastateurs de la future autoroute A 69, entre Toulouse et Castres. Et un solide dossier sur l’utilisation de la paille compressée dans la construction et l’isolement thermique.
ALLEZ LES GARS
Oh,
je n'oublierai pas devant nous, les casqués
Les fusils
lance-grenades et les grands boucliers
Tout ça pour nous forcer
quand nous n'avions pour nous
Que nos poings, le bon droit, et
puis quelques cailloux.
D'abord on s'avançait en frappant dans
les mains
Y en avait parmi eux de vrais têtes de gamins
Les
regards s'affrontaient, face à face, de tout près
Eux devaient
la boucler, nous pas, et on chantait:
Allez
les gars combien on vous paye, Combien on vous paye pour faire
ça
Allez les gars combien on vous paye, Combien on vous paye
pour faire ça
Combien
ça vaut, quel est le prix
De te faire détester ainsi
Par
tout ces gens qu'tu connais pas
Qui sans ça n'auraient rien
contre toi
Tu sais nous on n'est pas méchants
On ne
grenade pas les enfants
On nous attaque, on se défend
Désolé
si c'est toi qui prends
Allez
les gars combien on vous paye, Combien on vous paye pour faire
ça
Allez les gars combien on vous paye, Combien on vous paye
pour faire ça
Pense
à ceux pour qui tu travailles
Qu'on n'voit jamais dans la
bataille
Pendant qu' tu encaisses des cailloux
Empain-Schneider
ramasse les sous
Avoue franchement, c'est quand même pas
La
vie qu't'avais rêvé pour toi,
Cogner des gens pour faire tes
heures
T'aurais mieux fait d'rester chômeur.
Allez
les gars combien on vous paye, Combien on vous paye pour faire
ça
Allez les gars combien on vous paye, Combien on vous paye
pour faire ça
Je
ne me fais guère d'illusions
Sur la portée de cette chanson
Je
sais qu'tu vas pas hésiter
Dans deux minutes à m'castagner
Je
sais qu'tu vas pas hésiter
T'es bien dressé, baratiné,
Mais
au moins j'aurai essayé
Avant les bosses de te causer.
https://www.google.comsearchq=allez+les+gars&client=firefoxb#fpstate=ive&vld=cid:aa5c159f,vid:Sgopv_S9V2M,st:0
(Serge Utge-Royo)
https://www.youtube.com/watch?v=thZXFTsOYLM&t=33s
(chorale de Lannion)
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