Communiquer
est la première de nos affaires ; la société et l'amitié,
nos plus grands délices ; et lire, non pour acquérir des
connaissances, non pour gagner notre pain, mais pour étendre nos
relations au-delà de notre temps et de notre province personnels.
(Virginia
Woolf, Sur
les inconvénients de ne pas parler français,
trad. Christine Le Boeuf, L'Escampette, 2014)
En
ce début d'année et avant de partir pour un voyage au long cours,
je vais tenter de dresser un bilan personnel de 2014, car évidemment,
il ne saurait être question de faire le bilan du monde, ce que
d'autres font ou feront bien mieux que moi.
J'ai
l'impression d'avoir passé une année plutôt bonne. La santé est
restée stable. J'ai visité autant que j'ai pu mes amis, ce
qui m'a amené à faire de nombreux déplacements, le plus souvent en train
– et je demande pardon à ceux que je n'ai pas vus, ce sera pour
2015. J'ai
fait le tour de la famille
élargie, là aussi il y a eu quelques omissions que je tâcherai de
combler cette année. J'ai fréquenté plusieurs festivals de
cinéma : Pézenas (mars), La Rochelle (juillet), Douarnenez
(août), Bordeaux et Montpellier (octobre), Pessac (novembre) et
Marrakech (décembre), ce qui fut pour moi l'occasion de rencontres
passionnantes et d'ouverture sur le monde, puisque j'ai visionné des
films originaires de plus de cinquante pays différents – qui dit
mieux ? Sans compter les liens amicaux que j'y ai noués...
J'ai
aussi – grâce au fait que j'ai peu perdu de temps au volant de
ma voiture, que j'ai abandonnée pendant plusieurs mois –
lu énormément, là aussi avec une grande variété, puisque les
titres lus venaient d'une quarantaine de pays différents, et ainsi
nourri mon âme dans l'espace et dans le temps : car je fais
partie
de ceux qui ne lisent pas que des choses récentes ; peu à peu,
je complète mes lacunes du
patrimoine littéraire,
encore grandes. J'ai
terminé l'année sur de beaux textes maritimes : Le
bateau-usine
du Japonais Takiji Kobayashi (1ère éd. 1929) et
Cargo
du Français Bernard Mathieu (1ère éd. 1986). Peut-être
ai-je lu au détriment de l'écriture, car peu de textes sont sortis
de ma plume... On verra si la claustration sur le cargo et les escales exotiques libéreront mon
inspiration ! Ou
si décidément je suis davantage un lecteur qu'un écrivant...
J'ai
aussi, dans la mesure du possible, essayé de prendre soin de mon
corps, notamment par un usage plus intensif de la bicyclette que ces
dernières années. J'ai fait une nouvelle randonnée à vélo (la
dernière remontait à ma cyclo-lecture de 2010
dans le Doubs !) Ce que j'ai aimé cette lenteur, la découverte
des paysages – même la monotonie des chemins de halage le long des
canaux a du charme, sans parler des nombreuses rencontres faites
chemin faisant : éphémères certes, mais presque toujours
surprenantes et stimulantes.
Si je n'ai pas encore succombé à l'addiction au "smartphone" et autres "i-phone" ou "tablette", je n'ai pourtant pas oublié ceux que je connais et, au fil de mes déplacements, j'ai dû envoyer quelque chose comme près de 400 cartes postales cette année à de nombreux correspondants. La poste devrait me remercier ! J'en ai reçu quelques-unes aussi, ça me fait toujours plaisir...
Bref,
entre les visites aux uns, les rencontres, les films et les livres,
le vélo, je n'ai guère eu le temps de m'ennuyer – et donc de
déprimer, ce qui est le risque des solitaires de mon acabit.
J'espère, tant que le corps et l'esprit suivent, continuer encore
quelque temps...
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