samedi 3 janvier 2015

3 janvier 2015 : petit bilan 2014


Communiquer est la première de nos affaires ; la société et l'amitié, nos plus grands délices ; et lire, non pour acquérir des connaissances, non pour gagner notre pain, mais pour étendre nos relations au-delà de notre temps et de notre province personnels.
(Virginia Woolf, Sur les inconvénients de ne pas parler français, trad. Christine Le Boeuf, L'Escampette, 2014)


En ce début d'année et avant de partir pour un voyage au long cours, je vais tenter de dresser un bilan personnel de 2014, car évidemment, il ne saurait être question de faire le bilan du monde, ce que d'autres font ou feront bien mieux que moi.
J'ai l'impression d'avoir passé une année plutôt bonne. La santé est restée stable. J'ai visité autant que j'ai pu mes amis, ce qui m'a amené à faire de nombreux déplacements, le plus souvent en train – et je demande pardon à ceux que je n'ai pas vus, ce sera pour 2015. J'ai fait le tour de la famille élargie, là aussi il y a eu quelques omissions que je tâcherai de combler cette année. J'ai fréquenté plusieurs festivals de cinéma : Pézenas (mars), La Rochelle (juillet), Douarnenez (août), Bordeaux et Montpellier (octobre), Pessac (novembre) et Marrakech (décembre), ce qui fut pour moi l'occasion de rencontres passionnantes et d'ouverture sur le monde, puisque j'ai visionné des films originaires de plus de cinquante pays différents – qui dit mieux ? Sans compter les liens amicaux que j'y ai noués...
J'ai aussi – grâce au fait que j'ai peu perdu de temps au volant de ma voiture, que j'ai abandonnée pendant plusieurs mois – lu énormément, là aussi avec une grande variété, puisque les titres lus venaient d'une quarantaine de pays différents, et ainsi nourri mon âme dans l'espace et dans le temps : car je fais partie de ceux qui ne lisent pas que des choses récentes ; peu à peu, je complète mes lacunes du patrimoine littéraire, encore grandes. J'ai terminé l'année sur de beaux textes maritimes : Le bateau-usine du Japonais Takiji Kobayashi (1ère éd. 1929) et Cargo du Français Bernard Mathieu (1ère éd. 1986). Peut-être ai-je lu au détriment de l'écriture, car peu de textes sont sortis de ma plume... On verra si la claustration sur le cargo et les escales exotiques libéreront mon inspiration ! Ou si décidément je suis davantage un lecteur qu'un écrivant...
J'ai aussi, dans la mesure du possible, essayé de prendre soin de mon corps, notamment par un usage plus intensif de la bicyclette que ces dernières années. J'ai fait une nouvelle randonnée à vélo (la dernière remontait à ma cyclo-lecture de 2010 dans le Doubs !) Ce que j'ai aimé cette lenteur, la découverte des paysages – même la monotonie des chemins de halage le long des canaux a du charme, sans parler des nombreuses rencontres faites chemin faisant : éphémères certes, mais presque toujours surprenantes et stimulantes.
Si je n'ai pas encore succombé à l'addiction au "smartphone" et autres "i-phone" ou "tablette", je n'ai pourtant pas oublié ceux que je connais et, au fil de mes déplacements, j'ai dû envoyer quelque chose comme près de 400 cartes postales cette année à de nombreux correspondants. La poste devrait me remercier ! J'en ai reçu quelques-unes aussi, ça me fait toujours plaisir...
Bref, entre les visites aux uns, les rencontres, les films et les livres, le vélo, je n'ai guère eu le temps de m'ennuyer – et donc de déprimer, ce qui est le risque des solitaires de mon acabit. J'espère, tant que le corps et l'esprit suivent, continuer encore quelque temps...

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