L'écriture
reste pour moi une fête, pas une obligation.
(Erri
De Luca, Le tort du soldat, trad. Danièle Valin, Gallimard,
2014)
Pour
rappeler notre trente-cinquième anniversaire de mariage, ce
jourd'hui même, je vous propose le poème qui suit, improvisé sur
le cargo l'an passé, et réécrit depuis pour le recueil inédit La
revenante.
Prétention
je
te prétends la plus belle de toutes
la
seule de la terre à éclairer mes mots
à
caresser la peau de mes poèmes
je
te prétends la plus haute de toutes
la
seule à installer un trône dans mon cœur
à
faire palpiter chaudement mon argile
je
te prétends la plus sûre de toutes
la
seule à parfumer l'ardeur de mon jardin
à
avoir jeté l'ancre au mitan de mon lit
je
te prétends la plus ferme de toutes
la
seule à écouter mon visage fermé
à
essuyer les pleurs de mes intimes nuits
je
te prétends la plus claire de toutes
la
seule illuminant le ténu de mon ombre
à
me donner, absente, un feu pour me guider
Portrait de Claire, par Dominique Levacher
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