vendredi 25 septembre 2009

17 septembre 2009 : Pégase



Chaque jour c’est le même paysage qui me rencontre
(Jean-Claude Valin, La trouble fête)

Eh oui, après m'être inscrit sur facebook, j'ai mon nouveau cheval à deux roues, qui cette fois me donne des ailes ! C'est pourquoi je l'appelle Pégase. C'est un vélo de marque Giant, à guidon droit, à cadre en alu (donc léger, d'où les ailes), avec éclairage par le moyeu de la roue avant. Oh ! Je ne me fais pas d'illusions, avec un brise-fer comme moi, et même si j'ai envie de le bichonner, il ne va pas longtemps rester tout beau.
Rossinante étant restée à Voiron, où elle va bientôt mourir, si j'en crois Mathieu (quel cadeau empoisonné je lui ai fait !), je suis donc reparti ce mercredi 16 sur les routes du Marais poitevin avec Pégase. Quelle différence ! Je deviens placide, aérien, frivole, désinvolte, osé (va falloir que je fasse gaffe dans les descentes,n je n'ai plus mes réflexes d'antan), et pourtant nostalgique aussi. D'abord du guidon de course, qui donne plus de souplesse et de félinité chez le cycliste. Et il faut que je m'habitue aussi à cette nouvelle selle. J'ai laissé ma Brooks à Mathieu, au moins ça, c'est un cadeau !
Et le temps est splendide, comme si le ciel avait souhaité rendre hommage à la nouvelle bête qui roule, avec un humain sur son dos.
Mais je n'oublie pas mes lectures à Sansais. J'ai été médiocrement satisfait de ma prestation à la Librairie vendredi dernier, où j'ai commis l'erreur de lire pour la première fois un texte pas forcément fait pour moi (écrit par un slameur). Et puis, j'étais impressionné par tous ces livres sur les rayonnages.
Mais ce soir, j'ai décidé de ne choisir que des textes légers, et de finir sur une histoire du Petit Nicolas. J'ai envie d'être gai, envolé, évanescent, j'ai envie de rire. Le bar de la salle des fêtes accueille le petit groupe d'auditeurs (une douzaine). Claude me présente. Je me lance. Discussion au bar après la lecture (quatre livres dédicacés) en particulier avec un couple qui me dit qu'il reviendra m'écouter à Coulon.
Nous rentrons à Arçais, Claude et moi. Et, comme la nuit est belle, qu'il n'est que neuf heures trente, je me dis qu'il faut que je teste l'éclairage de Pégase. Et me voilà parti dans la nuit pour regagner ma yourte, à huit kilomètres. Pas de lune. Seulement l'obscure clarté qui tombe des étoiles. Elle ne m'a jamais paru si sombre, j'ai de la peine à apercevoir le bord de la route, et je bénis les voitures (hé oui, pour une fois) qui arrivent derrière moi et qui éclairent la voie à suivre ! Pire, arrivé au camp de yourtes et tipis, je suis incapable d'abord d'en déceler l'entrée, puis dans le sous-bois encore plus sombre de retrouver ma yourte. Obligé d'aller chercher le secours de Titou, la gérante, dont j'ai aperçu la porte éclairée de son tipi, pour qu'elle me guide jusqu'à mon superbe logement, dont je parlerai une autre fois. Car c'est le bonheur absolu, là-dessous !


1 commentaire:

Unknown a dit…

Bon, c'est vrai que Rossinante n'est pas toute jeune, mais elle n'est pas encore à l'agonie : après trois semaines d'utilisation régulière (et surtout de graissages réguliers), je sens que les roulements commencent à reprendre du tonus ;-). Je pense que je ferai mentir ton garagiste qui disait que la roue arrière allait bientôt se bloquer... Allez, elle a bien encore de nombreux joyeux kilomètres devant elle !