En Palestine, l'incendie n'a jamais cessé. Mais comment le pourrait-il
alors que tout un peuple est enfermé derrière les barbelés ?
(Arlette Laguiller, discoure du 12 mai 2008)
Il faut toujours revenir aux origines : déjà, en 1947-1948, pour s'installer dans le territoire qui leur avait généreusement été octroyé par l'ONU, le gouvernement israélien avait chassé ignominieusement les gens qui y y habitaient. Car, selon leur fameuse théorie, les juifs colonisateurs étaient "un peuple sans terre" qui venait s'installer sur une "terre sans peuple". On voit bien le mensonge que recouvre ce slogan.
Depuis, les Israéliens se sont emparés d'autres terres, les fameux "territoires occupés", notamment en 1967, après la fameuse guerre des six jours. Quelques mois plus tard, le grand Charles (qui s'y connaissait en matière d'occupation et de résistance) dans un non moins fameux discours, avait dit "Maintenant,
Israël organise sur les territoires qu’il a pris l’occupation
qui ne peut pas aller sans oppression, répression, expulsion, et il
s’y manifeste contre lui une résistance qu’il qualifie de
terrorisme". Ces paroles, les sionistres ne les lui ont jamais pardonnées.
Aujourd'hui, ils bombardent, assassinent, emprisonnent, affament, chassent et déplacent des populations entières avec la bénédiction et le silence assourdissant des divers gouvernants de l'Occident, de nos médias (merdias ?) surpuissants, des actionnaires de nos marchands d'armes, comme témoigne le texte suivant publié par un gazaoui. Tant pis, je continuerai à tempêter dans le verre d'eau de mon blog, tant que ça ne cessera pas.
Et, en fait, ça s'est même étendu à tout le territoire palestinien, à la Cisjordanie occupée, où les colons s'en donnent à cœur joie dans les destructions, pillages, assassinats, avec la bénédiction des forces armées qui laissent faire. Et on bombarde également le Liban et la Syrie. Pas un gouvernement au monde ne proteste !

le déplacement forcé à Gaza
dans des conditions inhumaines
Déplacements
forcés, pour certains à 5 ou 6 reprises
Après
avoir rompu les accords de trêve le 2 mars 2025, l’armée
d’occupation a forcé 400.000 personnes à se déplacer à nouveau.
Parmi eux, 300.000 sont obligés de vivre dans la rue, dans des
tentes déchirées, au milieu des ruines, à côté des cimetières
et des détritus. Les tentes et les caravanes n’entrent plus dans
Gaza depuis le début de l’agression.
Depuis
le 7 octobre 2024, 1.400.000 Gazaouis ont déjà été déplacés par
la force dans la bande de Gaza (60 % de la population civile).
Certains d’entre eux ont déjà dû évacuer à 5 ou 6 reprises.
Prévenus
par flyers, les gens ont 6 heures pour évacuer
L’armée
d’occupation, qui auparavant laissait 24 heures aux déplacés pour
se préparer à évacuer ne leur donne aujourd’hui que 6 h. pour
s’organiser. Les habitants sont prévenus par internet (quand il y
a du réseau) ou au moyen de tracts et de flyers largués depuis des
avions et provoquant des scènes de panique dans la population. Les
gens ne prennent qu’un petit sac, leur tente, un matelas et fuient
en laissant tout le reste derrière eux. Hommes, femmes, vieillards,
enfants, ils sont obligés de partir à pied dans les rues défoncées
pour se rendre dans un autre quartier où ils ne seront pas en
sécurité quand même.
De
plus, il n’y a plus de voiture, plus de camion, plus aucun moyen de
déplacement à Gaza. Et s’il y en avait encore, il n’y a plus
d’essence. Les habitants, vieillards, hommes, femmes, enfants, sont
obligés de marcher 5, 10 km, dans les rues défoncées. Ils ne
peuvent rien transporter et laissent tout derrière eux.
Pour
la plupart, ils n’ont plus d’argent car, pendant la trêve, ils
sont retournés chez eux et ont dépensé leurs dernières économies
pour essayer de réparer leurs maisons détruites ou acheter des
panneaux solaires.
Les
déplacés fuient Rafah et se réfugient à Khan Younes
Aujourd’hui,
Rafah, la plus grande ville du sud de la bande de Gaza, est presque
vide. Ses130’000 habitants ont été obligés d’évacuer pour
trouver refuge à Khan Younes.
Au
nord, la ville de Gaza abrite aujourd’hui 1.400.000 habitants. Elle
abrite 300’000 déplacés qui viennent de Beit-Hanoun, Jabalya et
Beit Lahia.
Situation
inhumaine
A
cette situation inhumaine s’ajoutent, depuis le 2 mars, la
fermeture de tous les passages et la non-entrée des aides
humanitaires. Il n’y a pas d’endroits prévus pour accueillir les
déplacés qui ont fui les bombardements intensifs. Sans aide ni
assistance, les déplacés sont obligés de vivre à 20 ou 25 par
tente, dans des conditions inhumaines.
On
sent la colère et la tristesse. Les ordres d’évacuation
deviennent toujours plus fréquents. Il n’y a aucun endroit sûr à
Gaza.
Pas
d’assistance, pas de moyens
Les
tentes neuves et les caravanes promises sont bloquées et ne peuvent
entrer dans Gaza. En hiver, il faisait très froid dans les tentes ;
cet été, il fera trop chaud.
Souvent,
les camions citernes qui transportent l’eau potable ne peuvent plus
passer dans les rues défoncées par les bombardements et le passage
des tanks israéliens. Tout est détruit, creuser des puits d’eau
est difficile. Il n’y a ni gouvernement, ni autorité, ni
organisation internationale ou locale pour aider les déplacés.
Les
organisations internationales qui apportaient assistance à la
population n’entrent plus dans la bande de Gaza.
Dans
le silence complice de la communauté internationale, 2.400.000
Gazaouis survivent aujourd’hui dans des conditions catastrophiques
et inhumaines.
Par
Ziad Medoukh, enseignant à l’université de Gaza
(quand il pouvait
enseigner)
Alors, j'ai envie de crier, comme les manifestants de tous pays :
Free Palestine
Free Free Palestine / Free Free Palestine
Free Free Free Palestine
Free Free Free Free Palestine