Ce samedi 8, lecture à la Maison du temps libre de Vouneuil-sous-Biard, à l'invitation de Christine Blondet, de la troupe de théâtre de la DRAC. Petit public, mais attentif et chaleureux : tout le monde est resté pour le pot qui a suivi, et qui a duré assez longtemps, dans la nuit pluvieuse.
Alors qu'à l'origine, j'aurais dû lire le programme "pérégrinations", j'ai changé d'avis sur demande de Christine qui souhaitait que je lise une nouvelle de Georges Bonnet, notre écrivain poitevin. Puisque nous sommes dans le Poitou, effectivement, c'est une heureuse idée de lui rendre cet hommage mérité, une troisième fois, puisque j'avais déjà lu une de ses nouvelles inédites à la DRAC en octobre et une autre au Temple en novembre.
J'ai donc opté pour le programme "enfances", assez sensiblement modifié, dans lequel la nouvelle La case numéro 8 pouvait heureusement s'insérer. J'ai pu ainsi lire quatre récits brefs enchâssés entre deux poèmes. Un voyage autour du monde, puisque nous partions du Cameroun, avec le beau poème Dors mon enfant d'Epanya Yondo, pour achever sur Le globe de Nazim Hikmet.
Je tenais particulièrement à rendre hommage à ce poète turc, qui passa une majeure partie de sa vie en prison ou en exil. D'une part, parce que mes lectures en prison m'ont sensibilisé au problème de l'incarcération, et d'autre part, parce que je viens de me lancer dans Longue marche (3 vol., chez Phébus), de Bernard Ollivier, récit de son long voyage à pied sur la route de la soie. Il part d'Istamboul, et les péripéties de son périple à travers la Turquie contribuent à me rendre définitivement attachant le peuple turc, en particulier pour son hospitalité (cf notamment le chapitre 3 du 1er volume). Je suis à fond pour l'entrée de la Turquie dans l'Europe, ne serait-ce que pour nous rendre un peu plus hospitaliers !
En prose, nous sommes partis de France avec le beau texte de Christian Bobin, début de son roman La folle allure, puis nous sommes partis aux Etats-Unis avec Paul Auster, avant de bifurquer vers la Norvège avec un récit extrêmement sombre de Sigurd Hoel, puis pour finir sur le texte plus apaisant de Georges Bonnet.
Programme très éclectique donc, pour montrer qu'il n'y a pas une enfance, mais des enfances. Avec leurs joies (le premier amour chez Bobin, cette confiance absolue entre l'être humain et l'animal), mais aussi leurs peines : qu'il s'agisse de l'aversion alimentaire décrite par Paul Auster - et dont on sait qu'elle peut générer une angoisse terrible de l'enfant vis-à-vis de la nourriture, ou d'une éducation d'une sévérité inouïe et d'un rigorisme absurde, dans ce milieu protestant de Norvège de la fin du XIXème siècle, ou même de la cruauté des enfants en milieu scolaire, tempérée toutefois par l'amitié dans le beau récit de Georges Bonnet.
Et j'ai pensé bien sûr aux relations des enfants avec la bicyclette.
Depuis la rentrée, je participe à Vélo Gib', une animation de quartier (notre quartier s'appelle la Gibauderie) pour accompagner les enfants à l'école à bicyclette. Il faut voir la joie des enfants, leur apprentissage de la responsabilité et du code de la route, et leur plaisir du plein air, même dans le froid ou sous la pluie. C'est tout de même autre chose que d'être éjecté d'une automobile dans les embouteillages et les gaz d'échappement qui entourent l'école primaire, surtout qu'on passe par des chemins à l'écart des voitures ! Et c'est l'apprentissage aussi de l'autonomie pour, plus grand, aller seul au collège ou au lycée ! Et croyez-moi, les filles ne sont pas les dernières...
Alors qu'à l'origine, j'aurais dû lire le programme "pérégrinations", j'ai changé d'avis sur demande de Christine qui souhaitait que je lise une nouvelle de Georges Bonnet, notre écrivain poitevin. Puisque nous sommes dans le Poitou, effectivement, c'est une heureuse idée de lui rendre cet hommage mérité, une troisième fois, puisque j'avais déjà lu une de ses nouvelles inédites à la DRAC en octobre et une autre au Temple en novembre.
J'ai donc opté pour le programme "enfances", assez sensiblement modifié, dans lequel la nouvelle La case numéro 8 pouvait heureusement s'insérer. J'ai pu ainsi lire quatre récits brefs enchâssés entre deux poèmes. Un voyage autour du monde, puisque nous partions du Cameroun, avec le beau poème Dors mon enfant d'Epanya Yondo, pour achever sur Le globe de Nazim Hikmet.
Je tenais particulièrement à rendre hommage à ce poète turc, qui passa une majeure partie de sa vie en prison ou en exil. D'une part, parce que mes lectures en prison m'ont sensibilisé au problème de l'incarcération, et d'autre part, parce que je viens de me lancer dans Longue marche (3 vol., chez Phébus), de Bernard Ollivier, récit de son long voyage à pied sur la route de la soie. Il part d'Istamboul, et les péripéties de son périple à travers la Turquie contribuent à me rendre définitivement attachant le peuple turc, en particulier pour son hospitalité (cf notamment le chapitre 3 du 1er volume). Je suis à fond pour l'entrée de la Turquie dans l'Europe, ne serait-ce que pour nous rendre un peu plus hospitaliers !
En prose, nous sommes partis de France avec le beau texte de Christian Bobin, début de son roman La folle allure, puis nous sommes partis aux Etats-Unis avec Paul Auster, avant de bifurquer vers la Norvège avec un récit extrêmement sombre de Sigurd Hoel, puis pour finir sur le texte plus apaisant de Georges Bonnet.
Programme très éclectique donc, pour montrer qu'il n'y a pas une enfance, mais des enfances. Avec leurs joies (le premier amour chez Bobin, cette confiance absolue entre l'être humain et l'animal), mais aussi leurs peines : qu'il s'agisse de l'aversion alimentaire décrite par Paul Auster - et dont on sait qu'elle peut générer une angoisse terrible de l'enfant vis-à-vis de la nourriture, ou d'une éducation d'une sévérité inouïe et d'un rigorisme absurde, dans ce milieu protestant de Norvège de la fin du XIXème siècle, ou même de la cruauté des enfants en milieu scolaire, tempérée toutefois par l'amitié dans le beau récit de Georges Bonnet.
Et j'ai pensé bien sûr aux relations des enfants avec la bicyclette.
Depuis la rentrée, je participe à Vélo Gib', une animation de quartier (notre quartier s'appelle la Gibauderie) pour accompagner les enfants à l'école à bicyclette. Il faut voir la joie des enfants, leur apprentissage de la responsabilité et du code de la route, et leur plaisir du plein air, même dans le froid ou sous la pluie. C'est tout de même autre chose que d'être éjecté d'une automobile dans les embouteillages et les gaz d'échappement qui entourent l'école primaire, surtout qu'on passe par des chemins à l'écart des voitures ! Et c'est l'apprentissage aussi de l'autonomie pour, plus grand, aller seul au collège ou au lycée ! Et croyez-moi, les filles ne sont pas les dernières...
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