lundi 21 avril 2008

12 avril 2008 : le Canal du Midi

Un gros rhume sinusiteux a retardé mon départ de deux jours et obligé d'annuler ma prestation dans un collège de Montpellier. Dommage, c'eût été une première...
Après un arrêt-café à Bordeaux vendredi midi chez Lucile, de passage pour une nuit à Toulouse, où j'ai retrouvé ma vieille Rossinante. Me voici à pied d'œuvre ce matin samedi pour m'élancer vers Montpellier. En train, c'est prévu. Mais comme je pars très tôt, et que mon train est à 10 h 40, j'ai le temps d'aller faire une petite trentaine de km le long du Canal du Midi. Un aller-retour, puisque je ne dois pas rater mon train.
Eh bien, c'est pas mal du tout... Très agréable même. Au bout de cinq ou six km, on a quitté la ville, atteint le campus, longé une sorte de port de plaisance, croisé des cyclistes, des piétons et des joggeurs avec ou sans chiens. Le chemin de halage est bien revêtu, mais les directions (changement pour passage de l'autre côté du canal) pas toujours bien indiquées, ce qui m'occasionne de menus déboires, des légers retours en arrière. Pas gênant, j'ai tout mon temps, il fait beau, ça me change agréablement du Gers !

On peut suivre le canal au complet à vélo, couverture du livre publié par Edisud

Et puis, et puis... De nombreuses péniches sont amarrées le long du chemin, visiblement habitées pour beaucoup d'entre elles. J'imagine que ce doit être assez agréable. Georges Simenon a, me semble-t-il, vécu dans une péniche pendant un temps. J'aimerais bien aussi. Quel calme, quelle volupté entre le ciel et l'eau, et sous les arbres frémissants. Car le canal est entièrement bordé d'arbres, des platanes essentiellement.
Et quelle poésie dans les noms de ces péniches : Kaliste, Rosa, Galatée, Mystère, Speranza, Morgane, Nuance, Gitan, Robinson, Moumoune, Diogène, Soléiade, Antje, Christina, Elisabeth, Vrede, Vinke Zor, Le présent, Barbarie, Insolite, Banco, Adriana...
En revenant sur Toulouse, les directions sont toujours aussi mal indiquées, je crois que le chemin continue tout droit, alors qu'il tourne pour traverser le canal, et je me retrouve devant un escalier que je ne peux éviter. Je me laisse chuter sur le côté. Sans gravité...
Nouvel incident dans le train, c'est un corail Téoz. Le vélo peut être pris mais c'est un service payant ! 10 euros, comme dans les TGV ! Sauf que comme je ne l'ai pas pris, je paye une surtaxe dans le train : Rossinante me coûte 20 euros ! Or, vérification faite, quand on réserve un billet par internet sur le site SNCF, à aucun endroit il n'est indiqué que le vélo est payant dans les corails Téoz ! Il est vrai que ce n'est pas davantage indiqué quand on prend un billet pour TGV ! Le site est à améliorer ! En fait, il faut aller sur le site : http://www.velo.sncf.com/ pour avoir ce type de renseignements, et apparemment, on ne peut faire la réservation soi-même par internet ; voici ce qu'on y lit :
Bénéficiez d’un emplacement spécialement conçu pour vos vélos non démontés, dans les Corail Téoz, la plupart des Corail Lunéa et de nombreux TGV. Pensez à effectuer votre réservation vélo, en même temps que l’achat de votre billet, en gares, boutiques SNCF, agences de voyages agréées ou via le 36 35 (0,34€ TTC/min).Tant pis pour moi ! J'ai emporté L'idiot comme lecture cette fois. Je n'ai pas relu ce livre depuis la classe de philo qui fut ma période de découverte de la littérature russe (Tchékhov, Gogol, Tolstoï et Dostoïevski), grâce au prof de philo. Je sens que je vais me régaler, d'ailleurs ça commence dans un train ! Et j'en garde le souvenir d'un personnage selon mon cœur.
A Montpellier, je tourne en rond avant de découvrir la route de Castelnau-le-Lez, où je suis accueilli par ma sœur Monique, mon beau-frère et ma nièce. Ils ont droit le soir à une lecture en appartement.

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