dimanche 9 août 2020

9 août 2020 : dimanches et contes

 

Un dimanche, au zoo, beaucoup de visiteurs ont défilé devant la cage aux singes. En fin d’après-midi, la guenon dit à son petit : « Tu peux regarder encore un petit moment les gens faire des grimaces et après, vite, au dodo. »

(Mira Popović, Un gris presque noir, in D’une terrasse à l’autre, trad. Gojko Lukić, V. Hamy, 2012)



Je ne comprends pas ceux qui ne se lèvent pas tôt, surtout en ces périodes de forte chaleur, où l’on est si bien à la fraîche, entre 6 et 9 h du matin. Et le dimanche, c’est encore mieux, parce qu’il n’y a presque personne et qu’on peut faire du vélo en toute liberté. Je viens ainsi ce matin de faire une heure de vélo, je n’ai croisé que quelques cyclistes, quelques promeneurs de chiens, et quelques coureurs à pied. Peu de voitures (mais j’étais sur des pistes cyclables, vers Bordeaux-Lac), donc du silence, un peu d’air encore frais de la nuit et un certain bonheur d’être…

 

 

Ce même jour, j’apprends, avec beaucoup de retard, le décès de Michel Valière (en février 2019), qui travaillait comme ethnologue régional à la Direction régionale des affaires culturelles à Poitiers quand moi-même j’étais conseiller pour le livre et la lecture. C’était un grand monsieur, très érudit, et assez modeste pour me permettre de temps en temps de discuter avec lui, bien que je fusse infiniment moins savant. Il me prêta et me fit lire Les creux-de-maisons (1929), un des meilleurs romans d’Ernest Pérochon, que je découvris avec délectation et fis lire à Claire.

 

 

J’ai toujours aimé les contes et les conteurs. Nous participions, en Poitou, Claire et moi, aux festivals de conteurs qui avaient lieu l’été, souvent sous forme de randonnées nocturnes. J’ai dévoré ses Contes réunis dans Le Poitou mystérieux. Certes, j’ai toujours aimé les Contes populaires des différentes régions de France, ceux de Gascogne, du Périgord, du Rouergue, des Landes, du Languedoc, d’Auvergne, et sans doute d’autres régions aussi. Mais lire ceux collectés par M. Valière, que je connaissais, me les rendait plus familiers.

 

 

 

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