Après un voyage sans incident notable, sauf que je le pensais plat, et qu'il y a tout de même quelques côtes, et une bonne partie sur des pistes cyclables - c'est l'avantage d'être proche d'une grande agglomération - j'ai rejoint Toulouse. Je suis passé à côté des énormes hangars où l'on assemble les Airbus, j'ai aperçu quelques avions prêts au départ sur l'aéroport, croisé une course cycliste, mais oui, dans les rues de Blagnac. La Garonne enfin apparaît dans sa blancheur limoneuse. Et juste derrière, c'est la maison d'Anne, ma belle-soeur et de son mari Alain, de leurs enfants. Et j'y retrouve aussi Claire. Je suis fatigué, et après les embrassades, je monte prendre une douche.
Repas familial, quelques jeux avec les enfants, un peu de repos, puis mon beau-frère Leny, chez qui nous dormons (Claire est arrivée chez eux avant-hier), passe nous chercher. Je dépose mon sac à Beauzelle. Marie-France, ma soeur, semble en forme.
Et Leny m'emmène chez Michel Baglin, journaliste à La Dépêche du Midi, que j'avais connu quand j'étais bibliothécaire à Auch (il était alors à l'édition du Gers), et avec qui j'ai renoué récemment à la faveur d'internet et surtout de la publication de deux de ses deux derniers livres : Lettre de Canfranc (Rhubarbe, 2005) et Les pas contés : Carnets de Cerdagne (Rhubarbe, 2007). Car Michel Baglin est d'abord, et sans doute surtout, poète et écrivain. Je l'apprécie beaucoup, j'ai dans mon répertoire un de ses textes. C'est un bonheur de le retrouver dans son environnement, avec son épouse et son fils. Leur maison est en surplomb sur la Garonne, merveilleux point de vue. Nous discutons à bâtons rompus de nos parcours, de la vie, du journalisme, de l'écriture, il m'emmène dans son bureau aménagé sous les combles, me présente la revue Textures, qu'il a animée pendant une dizaine d'années, et me fait don de quelques numéros ainsi que de trois de ses bouquins. Une belle soirée malgré la fatigue accumulée.
Après une nuit calme, nous retrouvons Anne à Toulouse, puisque c'est à deux pas de chez elle que je dois faire une lecture au Foyer-logement des Sept deniers. C'est une maison de retraite non-médicalisée, où chaque occupant ou couple a son propre appartement, où il peut cuisiner, mais qui possède aussi des parties communes, dont un réfectoire et une salle d'activités. C'est là que je vais faire la lecture devant une quinzaine de résidents. Tant pis pour les autres !
Anne a demandé l'autorisation de me filmer. Voilà, il restera un DVD de ma semaine de lecture. J'ai posé Rossinante en fond de scène. Je lis les textes de Christian Bobin et de Jean-Philippe Blondel, l'album d'Olivier Douzou, et entre chaque prose des poèmes de Victor Hugo et de La Fontaine : quarante-cinq minutes, pas plus, je sais qu'il ne faut pas trop abuser de l'attention de ces personnes qui, toutes ont plus de quatre-vingts ans et beaucoup plus de quatre-vingt-dix ! Je crois qu'ils sont contents !
Et voilà ! Je suis vidé. Un retour pour repos à Poitiers s'impose...
Je vais laisser Rossinante à Toulouse, je sais qu'elle ne manquera pas d'avoine, j'ai mon autre vélo à Poitiers, et dans huit jours, je reprendrai la route. Tant qu'il y aura des hommes, des livres, des vélos et des trains...
Repas familial, quelques jeux avec les enfants, un peu de repos, puis mon beau-frère Leny, chez qui nous dormons (Claire est arrivée chez eux avant-hier), passe nous chercher. Je dépose mon sac à Beauzelle. Marie-France, ma soeur, semble en forme.
Et Leny m'emmène chez Michel Baglin, journaliste à La Dépêche du Midi, que j'avais connu quand j'étais bibliothécaire à Auch (il était alors à l'édition du Gers), et avec qui j'ai renoué récemment à la faveur d'internet et surtout de la publication de deux de ses deux derniers livres : Lettre de Canfranc (Rhubarbe, 2005) et Les pas contés : Carnets de Cerdagne (Rhubarbe, 2007). Car Michel Baglin est d'abord, et sans doute surtout, poète et écrivain. Je l'apprécie beaucoup, j'ai dans mon répertoire un de ses textes. C'est un bonheur de le retrouver dans son environnement, avec son épouse et son fils. Leur maison est en surplomb sur la Garonne, merveilleux point de vue. Nous discutons à bâtons rompus de nos parcours, de la vie, du journalisme, de l'écriture, il m'emmène dans son bureau aménagé sous les combles, me présente la revue Textures, qu'il a animée pendant une dizaine d'années, et me fait don de quelques numéros ainsi que de trois de ses bouquins. Une belle soirée malgré la fatigue accumulée.
Après une nuit calme, nous retrouvons Anne à Toulouse, puisque c'est à deux pas de chez elle que je dois faire une lecture au Foyer-logement des Sept deniers. C'est une maison de retraite non-médicalisée, où chaque occupant ou couple a son propre appartement, où il peut cuisiner, mais qui possède aussi des parties communes, dont un réfectoire et une salle d'activités. C'est là que je vais faire la lecture devant une quinzaine de résidents. Tant pis pour les autres !
Anne a demandé l'autorisation de me filmer. Voilà, il restera un DVD de ma semaine de lecture. J'ai posé Rossinante en fond de scène. Je lis les textes de Christian Bobin et de Jean-Philippe Blondel, l'album d'Olivier Douzou, et entre chaque prose des poèmes de Victor Hugo et de La Fontaine : quarante-cinq minutes, pas plus, je sais qu'il ne faut pas trop abuser de l'attention de ces personnes qui, toutes ont plus de quatre-vingts ans et beaucoup plus de quatre-vingt-dix ! Je crois qu'ils sont contents !
Et voilà ! Je suis vidé. Un retour pour repos à Poitiers s'impose...
Je vais laisser Rossinante à Toulouse, je sais qu'elle ne manquera pas d'avoine, j'ai mon autre vélo à Poitiers, et dans huit jours, je reprendrai la route. Tant qu'il y aura des hommes, des livres, des vélos et des trains...
1 commentaire:
Bon vent pour la suite à "l'homme au grand chapeau" (cf Sud-Ouest du 07/04 !)
Christine
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