Apprendre,
par-dessus tout, à se méfier de la mémoire. Ce que nous croyons
évoquer est tout à fait étranger et différent de ce qui nous est
vraiment arrivé.
(Alvaro
Mutis, La neige de l’amiral,
trad. Annie Morvan, S. Messinger, 1989)
la Tour de l'horloge : le cinéma Le Dragon,
où se déroulent des projections du Festival, est tout proche
Après
La Rochelle, je
suis allé à Arçais pour une retrouvaille avec l’ami Claude et le
Marais poitevin, où je fis une tournée mémorable de cyclo-lecteur
(qu'il m'avait organisée) en septembre 2009.
J’ai
revu Virginie, sa femme et Lola, la fille de Virginie, qui a tellement
grandi que je me demande si je l’aurais reconnue en la croisant
dans une rue. Ils vont déménager fin août et pendront la
crémaillère le 15 septembre prochain,
fête à laquelle je suis invité et irai (peut-être avec mon
vélo) : je suis allé réserver une yourte au camping voisin,
c’est là que j’avais dormi lors de ma randonnée en 2009. Et je
recommencerai
avec plaisir !
un collage fait à l'atelier
Puis
je suis allé à Poitiers participer au
stage d’atelier
d’écriture animé par la merveilleuse Catherine Baptiste
(elle-même
auteur de poèmes solides, notamment L’Antigone
manquée)
sur le thème : écrire
l’enfance.
À l’aide d’objets, de mots, d’images, de musique, elle nous a
aidés à faire surgir des souvenirs d'enfance et incités à les rédiger dans
un « carnet à se souvenir » que nous avons fabriqué.
Nous avons aussi fait des collages. Objectif
atteint en ce qui me concerne : je commence à voir comment
organiser le récit de mes souvenirs d’enfance et d’adolescence.
Ce sera la tâche de ces prochaines années. Ça va m’occuper !
J’essaierai de ne pas tomber dans le travers – fréquent chez les
autobiographes – de raconter sa propre légende,
mais si je n’y arrive pas, ce n’est pas gênant.
Faudra quand même que je vois ce film
Et
bien entendu, je me suis occupé de rendre visite à mes vieilles
dames : Odile d’abord chez qui j’ai passé mes soirées pendant tout le
temps de l'atelier, pour qui j’ai préparé les repas, fait les courses, que
j’ai fait sortir le soir pour profiter de la relative fraîcheur,
mais qui a de plus en plus de mal à sortir de son isolement et à
prendre des décisions. Huguette ensuite, ma voisine du 12ème,
à qui je prête des livres et qui apprécie mes visites : on a
regardé hier ensemble l’étape alpine du Tour de France. Aline
enfin, qui habite dans la RPA* où était mon frère, ce qui me fait
faire 9 km aller et autant au retour pour aller la voir : c’est
dans son bar de Valence qu’a été tourné le film de Cédric
Kahn, Bar
des rails,
présenté à la Semaine de la critique de la Mostra de Venise en
1991. Elle coule désormais une retraite difficile (santé précaire) et relativement
claustrée... J’ai eu grand plaisir à la voir et à parler avec elle de Michel : paraît que depuis son décès, les activités d'après-midi ont disparu de la RPA !
* RPA : Résidence pour personnes âgées, où chacun a son appartement avec cuisine, antichambre de la Maison de retraite ou de l'EHPAD (Etablissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes).
* RPA : Résidence pour personnes âgées, où chacun a son appartement avec cuisine, antichambre de la Maison de retraite ou de l'EHPAD (Etablissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes).
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