Jésus
disait : Si vous avez de l’argent, ne le prêtez pas avec
intérêt, mais donnez-le à celui dont vous ne recevrez rien en
retour.
(Évangile
de Thomas, logion 95, trad.
Jean-Yves Leloup, Albin
Michel, 2016)
transport en commun (en ville) : le taxi-vélo, appelé aussi pousse-pousse
À
vrai dire, je ne suis pas tout à fait revenu de Madagascar.
poissons cuisinés
Le
voyage a été tellement plein (il est tant de voyages creux…),
copieux, chaleureux, riche de rencontres humaines et paysagères,
tellement éloigné de nos petites préoccupations et mesquineries
franco-occidentales, propice aussi à enrichir ma vie intérieure,
que j’ai bien de la peine à remettre les pieds sur terre et mes
pendules à l’heure. Donc, peu de mots aujourd’hui, quelques
images.
pirogue sur le fleuve
D’abord
on est frappé par la quantité d’enfants : 50 %
de la population a moins de quinze ans et les familles nombreuses
sont toujours fréquentes.
Par le déboisement massif
qui entraînera un jour la désertification (ça a commencé). Par la majesté des
arbres et de leur roi, le baobab. Par l’inventivité de la
population qui ne laisse rien perdre et recycle tout. Par la grande
pauvreté qui n’empêche pas le sourire. Par
la faiblesse des services publics, flagrante dans l’éducation et
la santé (va falloir se battre ici même en France pour maintenir les nôtres en bon
état). Par les somptueuses villas entourées de hauts murs surmontés
de rouleaux de barbelés, symptôme de l’accaparement de la
richesse par quelques profiteurs. Par les poules qui courent partout.
Par l’absence quasi complète d’oiseaux et d’animaux sauvages
(conséquence de la déforestation). Par les innombrables piétons
et, moins nombreux, les cyclistes. Par l'emploi de la force humaine pour tracter : pousse-pousse, charrette à bras... Par l’éclat de la lumière :
comment font-ils pour résister, la plupart, sans chapeaux ni lunettes de soleil ?
deux petites filles
Bien
sûr, on peut venir ici pour faire du tourisme sportif (maritime :
plongée, pêche, surf et sports nautiques ; terrestre :
randonnée, moto), j’étais venu pour autre chose. Voir comment on
vit, comment on peut aider sans rien attendre en retour (aspect
humanitaire de notre séjour), pour ouvrir les yeux sur autre chose
que notre société du confort et de la consommation (et j’ai été
largement servi), pour m’éprouver et peut-être retrouver le jeune
homme que je fus un jour (qui se croyait pur, lumineux et combatif) en essayant de mesurer le temps passé...
transport en commun : le taxi-brousse sur les routes et les pistes
Dans
les prochains jours, je vais essayer de détailler un peu, en
attendant de mettre au propre mes notes de voyage.
l'Allée des baobabs près de Morondava : coucher de soleil
À
suivre...
un lémurien
1 commentaire:
Heureuse de te lire Jean Pierre pour mon pays de naissance où je n'ai que de vagues souvenirs.
Je vais suivre ce catalogue duetu vas déployé devant moi avec un grand Bonheur
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