Mais
il n’y a jamais une seule réponse au pourquoi.
(Jean-Acier
Danès, Bicyclettres,
Seuil, 2018)
Anne-Marie
Turon est née à Antananarivo, capitale de Madagascar (qu’on
appelait alors Tananarive) en 1949. Elle a vécu là-bas, notamment à
Fort-Dauphin, où ses parents étaient enseignants, et, de retour en France, n’a
jamais oublié ce pays, son île natale. Elle est décédée hier des suites d’une
longue maladie. Elle fut une de mes collaboratrices à la
Bibliothèque centrale de prêt du Gers, à la fin des années 70 et
au début des années 80. Alors que je partais vers d’autres cieux
et poursuivais
une carrière nomade, elle y resta jusqu’à
sa retraite il y a quelques années. Elle se consacra dès lors à créer une association, l’Association
des amis de Jean Laborde,
ce natif d’Auch (1805-1876) qui passa à Madagascar une
grande partie de sa vie et y fut le premier consul de France : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Laborde_(aventurier).
L’Association
(https://www.lesamisdejeanlaborde.fr/)
a les buts suivants : œuvrer pour faire
connaître Jean Laborde et participer à la conservation du
patrimoine qu'il a laissé ; agir auprès de tout organisme
local ou extérieur pour réhabiliter et entretenir les vestiges et
la Villa Jean Laborde de Mantasoa ; agir auprès des autorités
locales pour le classement dans le Patrimoine National de tous les
vestiges « Labordiens » non encore classés ;
rechercher et archiver tout document concernant Jean Laborde et son
œuvre ; promouvoir et encourager toute production de documents
concernant Jean Laborde (thèse, BD, livres, feuilleton télévisé
ou film) en veillant à l'authenticité des documents publiés ;
soutenir et promouvoir toutes actions renforçant les liens de
solidarité et de développement entre la France et Madagascar.
L'Association participe notamment à la réalisation de nombreux projets de
développement dans les domaines sanitaire et éducatif. Elle a
obtenu le jumelage de la ville d’Auch avec celle de Mantasoa, où
vécut Jean Laborde, en particulier pour un projet d’assainissement
de l’eau potable. Elle organise des voyages solidaires et
humanitaires pour ses adhérents, qui peuvent ainsi voir sur place
les réalisations en cours et rencontrer la population. C’est à un
de ces voyages que je me suis inscrit l’automne prochain (27
octobre-21 novembre). Je ne manquerai pas d’en faire ici un compte
rendu.
Trente ans après (d'après Alexandre Dumas)
Les trois mousquetaires gersois retraités :
Anne-Marie Turon, entre Paul Toulouse, qui conduisait un bibliobus et leur ex-directeur
(photo Mimi Toulouse)
(photo Mimi Toulouse)
J’ai
toujours apprécié Anne-Marie pour sa gentillesse, son sourire enfantin, son rire cristallin, sa bonne humeur,
ses capacités organisatrices (c’est elle qui a organisé ma
tournée de cyclo-lecteur dans le Gers en 2008 : voir mes posts du 25
au 29 mars de cette année-là, notamment
les pages du 28 et du 29, où il y a des photos du
cyclo-lecteur, prises par elle).
Inutile
de dire que, quand j’ai appris qu’elle avait créé cette
association et connu ses activités, je me suis empressé d’y
adhérer.
C’est
aussi grâce à elle que j’ai renoué avec d'autres amis du Gers
que j’avais un peu perdus de vue. Tout ça me renvoie à ma jeunesse
et à l’époque où le métier de bibliothécaire itinérant dans
les campagnes avait une saveur incomparable, riche de rencontres
inattendues (Marius
Noguès, mon
grand ami écrivain-paysan,
par exemple, mais aussi bien les nombreux bénévoles qui faisaient vivre nos livres déposés dans les villages),
saveur sans doute perdue aujourd’hui, où les outils numériques et
la virtualité sont
en passe de remplacer
les contacts
réels...
Au
revoir, Anne-Marie, tu as été dans ta vie une personne magnifique,
tu le resteras dans notre pensée.
2 commentaires:
j'adore te lire jean pierre , c'est vraiment agréable
merci ca me fait rêver tes voyages
Merci beacoup Jean-pierre pour ces mots sur notre maman adorée...
Fanny, sa fille
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