ce
marcheur insoumis qui fascine l’orage
(Thierry
Metz, Poésies,
1978-1997,
P. Mainard, 2017)
Le
poème du mois sera cette fois-ci de moi ; je viens de le
retrouver, je vous l’offre, bien qu’il aurait été plus
judicieux, peut-être, de le garder pour le 24 juin, dixième
anniversaire de la mort de Claire.
MA
VIE
ma
vie
ruban
de velours noir
s'enroule
autour de mes deuils
ma
vie
dans
la chaleur du jour
dans
les cris des passants les klaxons des taxis
ma
vie
arrondie
comme une palme
s'élance
vers le haut
j'ai
toujours aimé courir
courir
comme tous les perdants
courir
comme un éclopé
courir
aussi comme un rebelle
avec
le sang indomptable du révolté
ici
encore
voyant
les fleurs rouges des flamboyants
le
vol mélancolique des pique-boeufs altiers
je
hante les ombres
je
devine une main minuscule
qui
recherche la mienne
et
c'est une lueur mystique
un
formidable enjambement de ma ligne de vie
comme
une plaie écartelée
où
je
devine des souffrances enfouies
Jean-Pierre Brèthes
un recueil à lire, absolument
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