Ils
étaient probablement en quête des mêmes choses : l’obscur,
le sauvage, la timidité et la sécurité perdue de l’enfance.
(Tove
Jansson, Le
loup,
in La
cartographe et autres nouvelles,
Le livre de poche, 2018)
Je
ne sais si on lit toujours Guillevic aujourd’hui ; mort en
1997, il doit traverser le purgatoire des poètes et des écrivains !
Je suis tombé dans ma bibliothèque de quartier sur un recueil de
textes posthumes : Ouvrir,
poèmes et proses, 1929-1996
(Gallimard, 2017). Une chance pour une si petite bibliothèque
d’avoir un fonds poésie
assez fourni !
J’en
extrais cette chanson, extraite de Les
chansons de Clarisse,
écrites en 1967-1968, en hommage à Elsa Triolet, recueil de chansons qui furent
mises en musique par Philippe Gérard et chantées par Jeanne Moreau.
On
me reproche aussi
De
n’avoir pas aimé,
Ce
qui s’appelle aimer,
Qu’ils
appellent aimer.
Mais
qu’est-ce qu’ils en savent
Et
qu’est-ce que j’en sais ?
À
chacun son amour
Et
son besoin d’aimer.
Peut-être
que le mien
Est
un besoin d’amour,
Qui
ne peut tout à fait
Se
fixer dans un corps
Et
qui reste le chant
Que
je jette vers vous,
Que
je n’oserais pas,
Si
je manquais d’amour.
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