Cette
étrange idée du « fait religieux » fait écran à ce
qui nous permet de comprendre les différences sociales :
l’accès au pouvoir, le rapport à l’argent.
(Véronique
Decker, L’école
du peuple,
Libertalia, 2017)
L’été
est propice à l’oubli : l’enfermement et le massacre des
Palestiniens de Gaza est, comme
d’habitude,
passé aux oubliettes (la presse aux ordres préfère, entre Coupe du
monde et Tour de France, faire ses choux gras d’une affaire
pourtant banale qui révèle surtout de la part du mis en examen
qu’il croit que la police peut tout se permettre). Heureusement
qu’il y a encore des justes, des
militants
pour protester et tenter d’intervenir. Je vous livre donc la lettre
au Président de la République au
sujet de la
Flottille de la liberté
pour Gaza qui va tenter de rejoindre Gaza par les eaux maritimes
palestiniennes dans lesquelles Israël (ce grand pays "démocratique" !)
interdit de pénétrer, au mépris du droit international. Elle sera sans doute interceptée dans les eaux internationales par l'armée israélienne, qui n'hésitera pas à l'arraisonner et à en molester les occupants. Mais, on le sait, c'est, paraît-il, la seule "démocratie" de la région, qui peut donc tout se permettre. Macron, empêtré dans les "affaires" intérieures, va-t-il protester si les deux Français de la Flottille sont inquiétés ? J'en doute fort !
Monsieur
le Président de la République,
Vous
n’ignorez bien sûr rien de la situation tragique qui frappe la
bande de Gaza. Des attaques militaires israéliennes constantes
ajoutent la terreur à l’inhumanité du blocus illégal qui vise à
étrangler Gaza depuis plus de 11 ans. C’est la population civile
de Gaza qui subit cette violence, frappée d’une punition
collective à laquelle elle ne peut se soustraire et qui constitue un
crime de guerre. Aucun refuge n’est possible contre les bombes et
les chars israéliens.
Devant
l’inaction des Etats qui pourraient amener Israël à arrêter ces
frappes meurtrières et à lever le blocus – dont notre pays -,
des citoyen.ne.s de différents pays vont tenter d’arriver jusqu’à
Gaza par la mer.
Vous
le savez aussi, les bateaux de la Flottille de la Liberté ont quitté
voici deux mois l’Europe du Nord en faisant plusieurs escales dans
de nombreux pays, dont quatre en France, pour se regrouper en
Méditerranée avant de voguer vers les eaux palestiniennes.
Participant.e.s
et équipages apportent des médicaments aux Palestinien.nes de la
bande de Gaza mais surtout un message de solidarité humaine, contre
le blocus et la violence militaire infligés à Gaza.
Depuis
2008 plusieurs flottilles ont tenté de briser ce blocus illégal.
Les autorités israéliennes ont toujours réagi avec une extrême
violence, attaquant les bateaux en eaux internationales, les
détournant et kidnappant littéralement les personnes à bord, en
violation du droit international.
Pourtant,
les citoyen.ne.s engagé.e.s dans le refus de l’injustice repartent
encore et encore, refusant de laisser le dernier mot à la force
armée.
Deux
Français, un marin et une représentante du mouvement de solidarité
avec la Palestine, membre de l’Union Juive Française pour la Paix,
sont à bord de cette flottille courageuse. Deux des bateaux battent
pavillon suédois et plusieurs Suédois.es sont à bord. La Suède a
fait savoir officiellement aux autorités israéliennes qu’elle
protégeait la liberté de circulation en mer et le droit de
naviguer.
Nous
vous demandons instamment de faire de même et de veiller à ce que
rien n’arrive à ces bateaux et à toutes ces personnes à bord qui
sont des justes. Ils quitteront ce jour la Sicile pour naviguer vers
Gaza.
La
France doit impérativement protéger ses deux ressortissants et
faire savoir au gouvernement de M. Netanyahou qu’elle ne
tolèrera pas un nouvel acte de piraterie à l’encontre de la
Flottille de la Liberté pour Gaza.
Veuillez
agréer, Monsieur le Président de la République, nos respectueuses
salutations.
Mme Claude
Léostic,
pour
la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine et le Collectif
National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et
Israéliens qui organisent en France le soutien à cette action de
solidarité internationale.
cop. CAP-JPO EUROPALESTNE
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