samedi 9 juillet 2022

9 juillet 2022 : la chanson du mois , "À bicyclette" (Y. Montand)

 

Comme le piéton, le cycliste est en contact direct avec son environnement : il mobilise pleinement et en permanence tous les sens. Sa vision est panoramique, sans aucun angle mort. Il profite de la ville en trois dimensions : son décor, ses monuments, ses commerces, son ciel, ses passants… Son ouïe, débarrassée du bruit continuel d’un moteur tout proche, est capable de repérer dans le brouhaha général des conversations, des chants d’oiseau ou des bruits suspects. Son odorat s’aiguise avec les senteurs printanières ou s’atrophie avec les émissions polluantes. Son sens du toucher s’exerce au contact des intempéries : froid, douceur, chaleur, brise, vent, pluie, neige… Même son sens du goût s’avive avec l’effort qui lui ouvre l’appétit.

(Frédéric Héran, Le retour de la bicyclette, une histoire des déplacements urbains en Europe, de 1817 à 2050, La découverte, 2015)


J’ai repris la bicyclette, malgré mon gros rhume (sans doute covidien) qui m’a cloué au lit pendant deux jours, comme "au bon vieux temps" de mes sinusites d’antan, que je croyais pourtant définitivement disparues. J’ai renoncé à aller à La Rochelle, pour ne contaminer personne. Tant pis pour le Festival dont le programme me paraissait alléchant ! Et, en reprenant ma bicyclette, à raison de 20 km par jour minimum, je savoure mon corps retrouvé et fends l’air, pas encore caniculaire…

Ce qui me permet de vous donner ma chanson du mois, à bicyclette, chanté par Yves Montand :

écouter ici : https://www.youtube.com/watch?v=eoHjQs6C4UY



Quand on partait de bon matin
Quand on partait sur les chemins
À bicyclette
Nous étions quelques bons copains
Y avait Fernand, y avait Firmin
Y avait Francis et Sébastien
Et puis
Paulette


On était tous amoureux d'elle
On se sentait pousser des ailes
À bicyclette
Sur les petits chemins de terre
On a souvent vécu l'enfer
Pour ne pas mettre pied à terre
Devant Paulette


Faut dire qu'elle y mettait du cœur
C'était la fille du facteur
À bicyclette
Et depuis qu'elle avait huit ans
Elle avait fait en le suivant
Tous les chemins environnants
À bicyclette


Quand on approchait la rivière
On déposait dans les fougères
Nos bicyclettes

Puis on se roulait dans les champs
Faisant naître un bouquet changeant

De sauterelles, de papillons
Et de rainettes


Quand le soleil à l'horizon
Profilait sur tous les buissons
Nos silhouettes
On revenait fourbus, contents
Le cœur un peu vague pourtant
De n'être pas seul un instant
Avec Paulette


Prendre furtivement sa main
Oublier un peu les copains
La bicyclette
On se disait c'est pour demain
J'oserai, j'oserai demain
Quand on ira sur les chemins
À bicyclette


 

1 commentaire:

dasola a dit…

Rebonjour, j'aime beaucoup cette chanson que je viens de chanter pour moi. On s'en lasse pas. Je ne me rappelais pas que cette chanson avait été compoésée par Pierre Barouh et Francis Lai. Bon après-midi.