en
mer la solitude, énorme et mystérieuse, frôle l’éternité.
(Enrique
Serpa, Contrebande,
trad. Claude Fell, Zulma, 2009)
La
maison est pareille à la tombe
(Eeva-Liisa
Manner, Le rêve, l’ombre et la vision,
trad.
Jean-Jacques Lamiche, La Différence, 1994)
La
maison est pareille à la tombe : l’homme y habite.
Elle
est blanchie à la chaux, elle est froide en hiver.
Autrefois le défunt emportait son pain et ses armes. Peut-être en avait-il besoin.
Autrefois le défunt emportait son pain et ses armes. Peut-être en avait-il besoin.
La
maison est pareille à la matrice : l’enfant s’y retourne.
La
maison est pareille à la ferme.
Elle
est fermée à clé, on n’a pas le droit d’y aller. Y pénétrer
par effraction est un outrage et un crime.
La
maison est aussi pareille au livre ; le livre est la tombe du
cœur. Aussi trésor du cœur, tous les trésors sont des tombes.
La
maison est pareille à la tombe : ne pas déranger, il dort.
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