jeudi 4 décembre 2025

4 décembre 2025 : la chanson du mois

L’âge décape bien des croyances. C’est même une partie majeure de ce que l’on appelle le dépouillement. Chaque journée apporte sa propre nuance au dépouillement. On ne doit pas s’en attrister, la joie est ailleurs. 

(Jocelyne François, Car vous ne savez ni le jour, ni l’heure, Journal 2008-2018, Les Moments littéraires, 2022)

 

                    Je viens de faire un long voyage en solo, suivi rencontres formidables, comme d'habitude : Lucile, Pierryl et Sasha à Londres, Catherine à Amiens, Christine, Claire et François à Paris, Christine à Plescop, près de Vannes. Curieusement, cette fois-ci, pendant toute ma vadrouille, je suis resté solitaire pendant tous mes transports collectifs. Sans doute les visites à ma famille et mes amies avaient comblé mon besoin de m'épancher, et j'ai vécu les déplacements dans le dépouillement dont nous parle Jocelyne François dans son journal. J'ai pu goûter le silence et la lecture dont parle aussi l'auteur. 

                    A Londres, j'ai apprécié mes balades en solo notamment le long de la Tamise, la fraîcheur de l'accueil en famille, les jeux avec Sasha qui commence à bien parler français, et ma nuit stupéfiante avec Hamlet au National Theater : Hamlet joué par un métis, Ophelia jouée par une naine, Horatio, l'ami d'Hamlet joué par une actrice travestie (sous-entendu, Hamlet est homo ?), costumes modernes. Mais je connais bien la pièce et l'ensemble m'a plu, même si je ne saisissais que quelques bribes de mots de temps en temps. A Amiens, j'ai trouvé Catherine en forme, on a mangé au restaurant indien. A Paris, les cousins m'ont superbement reçu et on a vu au cinéma L'inconnu de la Grande Arche. Avec Christine P., j'ai visité l'exposition de la collection de minéraux de Roger Caillois, poète, sociologue et touche à tout de génie. A Vannes, Christine M. m'a fait voir une pièce de théâtre, une expo, un film du Mois du documentaire. Et partout j'ai mangé avec succulence. Partout aussi le temps a été médiocre : gris, pluvieux, avec de trop rares éclaircies. 

                    Et j'ai pu, grâce à Christine M, découvrir le duo chantant Lili Cros et Thierry Chazelle, dont je vous proposerai une chanson la prochaine fois, quand j'aurai réussi à en récupérer une sur mon ordinateur qui déconne à plein tube. Pour aujourd'hui, je retrouve Françoise Hardy et sa chanson et sa chanson Mon amie la rose que j'ai entendue ces jours-ci à la radio chantée par Natacha Atlas. Mlaheureusement je n'arrive plus à me connecter à Youtube. Mais vous, vous le pouvez sûrement, n'hèsitez pas à écouter l'une ou l'autre version.


 https://www.facebook.com/watch/?v=4472337292990643

                    Par ailleurs, je n'ai pas réussi à récupérer la moindre photo de mon périple. Il est vraiment temps que je change d'ordi.

Mon amie la rose

On est bien peu de choses

Et mon amie la rose

Me l'a dit ce matin

À l'aurore je suis née

Baptisée de rosée

Je me suis épanouie

Heureuse et amoureuse

Aux rayons du soleil

Me suis fermée la nuit

Me suis réveillée vieillie

Pourtant j'étais très belle

Oui j'étais la plus belle

Des fleurs de ton jardin


Refrain

On est bien peu de choses

Et mon amie la rose

Me l'a dit ce matin

Vois le dieu qui m'a faite

M'a fait courber la tête

Et je sens que je tombe

Et je sens que je tombe

Mon cœur est presque nu

J'ai le pied dans la tombe

Déjà je ne suis plus

Tu m'admirais que hier

Et je serais poussière

Pour toujours demain


On est bien peu de choses

Et mon amie la rose

Est morte ce matin

La lune cette nuit

A veillé mon amie

oi en rêve j'ai vu

Éblouissante et nue

Son âme qui dansait

Bien au delà des nues

Et qui me souriait

Croit celui qui peut croire

Moi j'ai besoin d'espoir

Sinon je ne suis rien


Refrain

 

 

 

 

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