L’âge décape bien des croyances. C’est même une partie majeure de ce que l’on appelle le dépouillement. Chaque journée apporte sa propre nuance au dépouillement. On ne doit pas s’en attrister, la joie est ailleurs.
(Jocelyne François, Car vous ne savez ni le jour, ni l’heure, Journal 2008-2018, Les Moments littéraires, 2022)
Je viens de faire un long voyage en solo, suivi rencontres formidables, comme d'habitude : Lucile, Pierryl et Sasha à Londres, Catherine à Amiens, Christine, Claire et François à Paris, Christine à Plescop, près de Vannes. Curieusement, cette fois-ci, pendant toute ma vadrouille, je suis resté solitaire pendant tous mes transports collectifs. Sans doute les visites à ma famille et mes amies avaient comblé mon besoin de m'épancher, et j'ai vécu les déplacements dans le dépouillement dont nous parle Jocelyne François dans son journal. J'ai pu goûter le silence et la lecture dont parle aussi l'auteur.
A Londres, j'ai apprécié mes balades en solo notamment le long de la Tamise, la fraîcheur de l'accueil en famille, les jeux avec Sasha qui commence à bien parler français, et ma nuit stupéfiante avec Hamlet au National Theater : Hamlet joué par un métis, Ophelia jouée par une naine, Horatio, l'ami d'Hamlet joué par une actrice travestie (sous-entendu, Hamlet est homo ?), costumes modernes. Mais je connais bien la pièce et l'ensemble m'a plu, même si je ne saisissais que quelques bribes de mots de temps en temps. A Amiens, j'ai trouvé Catherine en forme, on a mangé au restaurant indien. A Paris, les cousins m'ont superbement reçu et on a vu au cinéma L'inconnu de la Grande Arche. Avec Christine P., j'ai visité l'exposition de la collection de minéraux de Roger Caillois, poète, sociologue et touche à tout de génie. A Vannes, Christine M. m'a fait voir une pièce de théâtre, une expo, un film du Mois du documentaire. Et partout j'ai mangé avec succulence. Partout aussi le temps a été médiocre : gris, pluvieux, avec de trop rares éclaircies.
Et j'ai pu, grâce à Christine M, découvrir le duo chantant Lili Cros et Thierry Chazelle, dont je vous proposerai une chanson la prochaine fois, quand j'aurai réussi à en récupérer une sur mon ordinateur qui déconne à plein tube. Pour aujourd'hui, je retrouve Françoise Hardy et sa chanson et sa chanson Mon amie la rose que j'ai entendue ces jours-ci à la radio chantée par Natacha Atlas. Mlaheureusement je n'arrive plus à me connecter à Youtube. Mais vous, vous le pouvez sûrement, n'hèsitez pas à écouter l'une ou l'autre version.
https://www.facebook.com/watch/?v=4472337292990643
Par ailleurs, je n'ai pas réussi à récupérer la moindre photo de mon périple. Il est vraiment temps que je change d'ordi.
Mon amie la rose
On est bien peu de choses
Et mon amie la rose
Me l'a dit ce matin
À l'aurore je suis née
Baptisée de rosée
Je me suis épanouie
Heureuse et amoureuse
Aux rayons du soleil
Me suis fermée la nuit
Me suis réveillée vieillie
Pourtant j'étais très belle
Oui j'étais la plus belle
Des fleurs de ton jardin
Refrain
On est bien peu de choses
Et mon amie la rose
Me l'a dit ce matin
Vois le dieu qui m'a faite
M'a fait courber la tête
Et je sens que je tombe
Et je sens que je tombe
Mon cœur est presque nu
J'ai le pied dans la tombe
Déjà je ne suis plus
Tu m'admirais que hier
Et je serais poussière
Pour toujours demain
On est bien peu de choses
Et mon amie la rose
Est morte ce matin
La lune cette nuit
A veillé mon amie
oi en rêve j'ai vu
Éblouissante et nue
Son âme qui dansait
Bien au delà des nues
Et qui me souriait
Croit celui qui peut croire
Moi j'ai besoin d'espoir
Sinon je ne suis rien
Refrain

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