Moi aussi j’ai aimé ceux qui aimant les crépuscules
les pêcheurs d’ombre…
(Maria Luisa Spaziani, Jardins d’été, palais d’hiver, trad. Patrice Dierval Angelini, 1994)
Je viens de découvrir l'écrivaine coréenne Han Kang, qui a obtenu le prix Nobel de littérature 2024. Je me suis régalé de son recueil Ces soirs rangés dans mon tiroir (Grasset, 2025). Au moment où les jours recommencent à raccourcir, j'ai relevé le poème suivant :
Avant que l'obscurité ne gagne
Avant que l'obscurité ne gagne tout à fait
J'ai compris
Qu'il allait faire sombre
Plus sombre
Loin de cacher sous un voile d'ombre
Tes yeux aussi secs que l'enfer,
Tu me regardais comme si tu voyais aussi
Dans les miens l'enfer asséché
Il allait faire sombre
Encore plus sombre
(Avais-je peur ?)
Je n'avais pas peur
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