mardi 6 décembre 2022

6 decembre 2022 : Amiens - Paris

 

Et puis dans la vie, si vous n’avez pas un grain de folie, un grain d’illusion, vous ne faites rien. Zéro !

(Pierre Bonte, Le bonheur est dans le pré ; témoignage de M. Chasseray, ancien acteur de tournées théâtrales, Stock, 1976)


                                         
   près de notre ancien appartement un mur d'école en fresque murale : l'alphabet

Mon périple s’est poursuivi par Amiens, puis Paris.

 

notre ancienne Résidence à Amiens
 

Amiens fut ma ville de 1984 à 1989. Lucile y est née, curieusement, son compagnon aussi. Nous aurions pu nous y croiser, ses parents et nous ! J’ai été reçu par Catherine, la maman de Rémi, que Mathieu a connu à l’école maternelle puis à la primaire avant que nous ne quittions Amiens. J’y ai donc passé quatre très bonnes journées, à me balader dans la ville et la campagne environnante. La ville a un peu changé depuis les années 80. Jadis bastion de PCF, elle s'est boboïsée,  est devenue un fief du macronisme teinté de rassemblement national, avec toutefois un député LFI, François Ruffin. 

Catherine est très engagée dans le Collectif amiénois des sans-papiers et j’ai participé avec elle à un rassemblement devant la mairie organisé par la CIMADE et le dit collectif, appuyé par une autre association dont le nom m’échappe. Pour protester, à l’approche de l’hiver, contre l’accueil indigne. Nous n’étions qu’une petite trentaine, mais ça faisait tout de même chaud au cœur… La visite d’une exposition sur le vélo aux Archives départementales m’a fait un bien fou : affiches de la fin du XIXème et du début du XXème, historique de l’usage du vélo, animations nombreuses : voir https://www.amiens-tourisme.com/bicyclette-histoire-de-la-fabrication-et-des-usages-du-velo-dans-la-somme/amiens/fmapic080v514jgn

Comme à Nice, mes nombreuses pérégrinations dans Amiens ne m’ont pas permis de découvrir des toilettes publiques !!! On est contraint d’aller dans des cafés ou dans des bâtiments publics du type Archives départementales, Bibliothèque municipale ou Maison de la culture (et encore dans ce dernier cas, elles étaient fermées au public qui ne venait pas voir une des manifestations culturelles, soi-disant à cause de dégradations !). Catherine m’a emmené aussi à Boves, suivre le cours de la rivière et observer et écouter le courant, moment magique. J’ai pensé au beau poème d’Émile Verhaeren : https://www.poetica.fr/poeme-1944/emile-verhaeren-le-chant-de-eau/.

 

De retour à Paris (je n’avais fait que traverser la ville en RER à l’aller)j’ai retrouvé les cousins, pérégriné un peu et je suis allé au cinéma avec eux (notamment pour le très beau film italien Ariaferma, de Leonardo Di Coastanzo, qui se passe dans une prison de Sardaigne, avec le magnifique acteur Toni Servillo, en gardien de prison pétri d’humanité). Et on a passé d’agréables soirées dans leur bel appartement d’où l’on peut apercevoir Notre Dame de Paris.

Et avec mon amie Christine P., qui fut ma condisciple à l’ENSB (École Nationale Supérieure des Bibliothèques) en 1969-1970, nous sommes allés voir le tout nouveau Musée de la Bibliothèque nationale de France (BnF) qui s’est ouvert dans les anciens locaux du palais Mazarin compris entre la Rue de Richelieu et la rue Vivienne (voir https://www.bnf.fr/fr/le-musee-de-la-bnf). Ça nous a rappelé évidemment nos souvenirs de jeunesse, puisque c’est à la Bibliothèque Nationale que nous allions faire nos travaux pratiques, l’ENSB étant située square Louvois, juste en face. Le Musée occupe en particulier la galerie Mazarin, au superbe plafond. Et nous en avons profité pour visiter l’exposition consacrée à Molière pour le 400ème anniversaire de sa naissance. Que du bonheur ! Plus un repas au Pain quotidien, rue des Petits-Champs, près du Palais royal…

                                                      la superbe galerie Mazarin (cliché BnF)

Et puis j’avais pris rendez-vous avec Rémi, le fils de Catherine. Je me suis rendu place de la Bastille, puis j’ai essayé de trouver le Bar musical qu’il gère avec cinq amis associés dans l’affaire. J’ai dû lui téléphoner pour trouver, car c’est situé dans une impasse presque inaccessible ! Et il est venu me chercher. Je ne l’avais pas vu depuis 2019. L’affaire marche bien, malgré le Covid. L’équipe participe à des festivals musicaux en province. Rémi s’est mis en disponibilité de son poste d’informaticien dans l’éducation nationale pour s’investir dans la projet ; et il s’en trouve bien !

Je n’ai pas réussi à obtenir une place de théâtre, ce sera pour la prochaine fois !

                                  la misère à Paris : on dort aussi sous les ponts
 

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