mercredi 14 décembre 2022

14 décembre 2022 : chansons du mois

 

À quoi vous sert une bague en or sur un navire qui coule ? Une biscotte a plus de valeur, au moins, elle vous fait saliver.

(Petru Pintilié, La lisière, trad. Trad. Liliana Şomtǎlean et Maria Țenchea, Mirton, 2001)



C’est en voyant le film Annie Colère (excellent) que j’ai découvert l’hymne du MLF (Mouvement de Libération des Femmes), qui est chanté pendant le générique de fin, comme quoi il faut toujours rester pendant les génériques, malgré leur longueur. Cette chanson est sur l’air du Chant des marais, composée par un Allemand dans les camps de concentration nazis. Je connaissais celle-ci depuis le magnifique concert sur les chants ouvriers écouté à Angers en 1971 pour marquer le centenaire de la Commune de Paris de 1871, concert merveilleux emmené par Mouloudji, Francesca Solleville et Marc Ogeret, avec des groupes vocaux.

Je vous livre les deux chansons :



L’HYMNE DES FEMMES

à écouter ici :

https://www.youtube.com/watch?v=lIE9HtFv0fc

https://www.youtube.com/watch?v=br_JKnkxr34



Nous qui sommes sans passé, les femmes
Nous qui n'avons pas d'histoire
Depuis la nuit des temps, les femmes
Nous sommes le continent noir.

Refrain :
Levons-nous femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout, debout !

Asservies, humiliées, les femmes
Achetées, vendues, violées
Dans toutes les maisons, les femmes
Hors du monde reléguées.

Refrain

Seules dans notre malheur, les femmes
L'une de l'autre ignorée
Ils nous ont divisées, les femmes
Et de nos sœurs séparées.

Refrain

Le temps de la colère, les femmes
Notre temps, est arrivé
Connaissons notre force, les femmes
Découvrons-nous des milliers !

Refrain

Reconnaissons-nous, les femmes
Parlons-nous, regardons-nous,
Ensemble, on nous opprime, les femmes
Ensemble, Révoltons-nous !

 refrain final


Levons-nous femmes esclaves
Et jouissons sans entraves
Debout, debout, debout !


 

Le Chant des Marais (Moorsoldatenlied)

https://www.youtube.com/watch?v=LYB91ABu9kI

https://www.youtube.com/watch?v=afrkP4liAHY



Loin vers l’infini s’étendent
Des grands prés marécageux.
Pas un seul oiseau ne chante
Sur les arbres secs et creux

 
Refrain
Ô, terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher (bis)

Dans ce camp morne et sauvage
Entouré de murs de fer
Il nous semble vivre en cage
Au milieu d’un grand désert

Refrain


Bruit des pas et bruit des armes,

Sentinelles jours et nuits,
Et du sang, des cris, des larmes,
La mort pour celui qui fuit.

Refrain


Mais un jour dans notre vie,
Le printemps refleurira.
Liberté, liberté chérie
Je dirai « tu es à moi ».

Refrain final


Ô, terre d'allégresse
Où nous pourrons sans cesse
Aimer (bis) 



Aucun commentaire: