dimanche 19 juin 2022

19 juin 2022 : vagabondages 3, Paris et Londres, "un conte de deux villes"

 

Stupidité de ces voyages en avion – moyen de locomotion barbare et rétrograde.

(Albert Camus, Journaux de voyage : Amérique du sud, juin à août 1949, Gallimard, 1978)



J’ai repris mes vagabondages, et je ne crois pas être le seul, à en juger par les voitures et autres véhicules à moteur innombrables que je vois à Bordeaux, que j’ai vus à Paris et à Londres la semaine dernière, à croire que l’essence ne coûte pas si cher que ça !


                                                                    les nouvelles voies cyclables de Paris

Donc j’ai passé quelques jours à Paris d’abord. J’ai assisté à l’AG d’Europalestine dimanche dernier ; décidément, les Palestiniens ne sont pas au bout de leurs peines ! La newsletter de l’Association m’informe au jour le jour de toutes les exactions commises par les Israéliens : assassinats et brutalités diverses, vols de terre, maisons détruites, arrachages d’oliviers, arrestations arbitraires… À croire qu’ils font tout pour obliger les gens qui vivent là depuis des siècles à partir. Mais le peuple palestinien, ombrageux et têtu, malgré l’horreur de la situation coloniale, résiste, y compris dans les geôles israéliennes (et le territoire de Gaza n’est-il pas une immense prison à ciel ouvert ?), où ils sont des milliers à croupir, jeunes et vieux, hommes et femmes, parfois en détention administrative (c’est-à-dire sans procès ni jugement) au mépris du droit international. Ey on voudrait nous faire admirer cette soi-disant démocratie ? Qui peut encore gober ça ?

                                                                    Grand Parade, la rue de Lucile

Et puis je suis allé à Londres, en train, sous la Manche, où j’ai commencé à découvrir les joies d’être grand-père. La petite Sasha, (c’est le diminutif féminin d’Alexandra, comme Sacha en est le masculin), dix-sept jours, m’a conquis en un tournemain, et j’ai pu la tenir dans mes bras et lui donner le biberon ! Nous l’avons emmenée au restaurant, dans les deux parcs proches de chez Lucile et Pierryl, dans le quartier de Harringay warehouse district, au Nord-est de Londres. Ils sont bien installés sur Grand parade, une artère commerciale de petites maisons de deux étages avec bow-windows.

                                                                                Le "papet" biberonne

Je ne me souvenais plus que les bébés étaient si petits, j’avais oublié les premiers jours de Mathieu et de Lucile. Je lui ai chanté des chansons, et j’avais un peu peur de casser cette poupée vivante. Lucile et Pierryl ont pris les choses en main et s’en occupent avec l’enthousiasme des néophytes. J’irai les revoir en septembre pour une quinzaine, ce qui me donnera de nouvelles pistes de vagabondages, puisque j’ai repris contact avec Pat, mon ami écossais des années 70 et lui ai promis d’aller le revoir à cette occasion. Parallèlement, j’ai appris que mon jeune (c’est son père qui était mon collègue) ami de Guadeloupe Frédéric est devenu grand-père lui aussi : ferai-je un dernier voyage là-bas cet hiver ? Car je n’oublie pas que mon temps est compté désormais et que si je veux voyager encore, il ne faut pas trop que je tarde à le faire.

                                                                                mère et fille

J’ai d’ailleurs repris mes vagabondages à vélo et suis allé revoir 2001, l’Odyssée de l’espace au cinéma de Pessac (à 10 km de chez moi, et avec le bonheur de rentrer à vélo à plus de onze heures du soir !) le jour de mon retour à Bordeaux. Encore un film que je revois avec un plaisir fou chaque fois qu’il passe au cinéma pas trop loin de chez moi ! Ça me rappelle ma jeunesse et ce jour de mai 1969 où j'étais resté scotché sur mon fauteuil dans le cinéma de Marmande où je le vis pour la première fois. L'employé chargé de vider la salle a cru que je faisais un malaise et il est allé chercher le directeur pour me tirer de là. Non, pas de malaise, mais j'étais encore sous le choc du film...


 


2 commentaires:

Carmen a dit…

Félicitations, Jeannette-Pierre, pour ta petite fille. Aussi pour ses parents. Enchantée de lire tes nouvelles sur des films, voyages, etc. Carmen

tadloiducine a dit…

Moi, ce que j'aurais envie de saluer, ce sont les 20 bornes à vélo (avec retour nocturne!), pour (re)voir un film en salle... Chapeau bas pour l'ancien cyclolecteur!
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola